Réflexion au sujet de l’ingérence démocratique militaire.
A bien y regarder, les derniers coups d’Etats en Afrique, notamment celui du Gabon, révèlent une mission militaire nouvelle : Le devoir d’ingérence démocratique.
En fait la condamnation des changements inconstitutionnels de gouvernements qui figure dans tous les textes onusiens et africains, porte principalement sur les coups d’Etats perpétrés dans le seul but de renverser un ordre constitutionnel et de s’y substituer en rompant la dynamique démocratique.
Mais à la vérité, si le jeu politique et démocratique est corrompu et vicié à un point que la stabilité et la paix s’en trouvent irrémédiablement menacées, n’est-il pas judicieux que ceux qui ont la charge d’assurer justement la sécurité et la paix, s’ingèrent et imposent une parenthèse transitionnelle pour essayer de remettre les choses dans le bon ordre démocratique ?
Le coup d’Etat transitionnel est de mon point de vue, plutôt une innovation militaire salutaire. Tant qu’effectivement il ne s’agit que d’une transition à la JERRY RAWLINGS au Ghana.
Ne l’oublions pas. La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants élus. Mais si ces représentants, prennent la volonté du peuple en otage, musèlent le peuple par la légalité embrigadée, pourquoi l’armée qui elle-même agit au nom du peuple ne s’autoriserait-elle pas la mission de libération de ce peuple des mains de ses ravisseurs « légaux » ?.
Attention! Je n’encourage aucun coup d’Etat. D’ailleurs selon mon raisonnement, ce sont les gouvernants qui se perpétuent illégitimement au pouvoir qui en sont les véritables instigateurs.
Je dis juste qu’une solution durable et fiable contre les dictatures larvées est peut-être en train de se construire sous nos yeux. Du reste, observons encore ce qui se passe dans ces lointaines contrées…
CL