En séjour au Etats unis depuis le 06 juillet dans la cadre de son projet ’11 millions d’inscrits sur les listes électorales’, le juriste a eu un échange houleux avec quelques Camerounais basés aux Usa.
Le coordonnateur du projet dévoile enfin quelques zones d’ombres de son initiative qui reçoit de nombreuses critiques ces derniers jours au Cameroun. Ces révélations ont été faites d’entrée de jeu par Cabral Libii Ngue lors de la rencontre qu’il a eue avec quelques Camerounais (près de 200 personnes) dans la soirée du 16 juillet 2017 dans une des salles de conférences du Sheraton hôtel, Collège Park North à Beltsville dans l’Etat du Maryland aux Etats-Unis. Dans son édition de ce 20 juillet, Le Quotidien Le Messager est revenu sur ces déclarations que Lebledparle.com vous propose en quelques extraits
Voyage financé par un compatriote
« Mon voyage du Cameroun pour les Etats-Unis a été organisé et finance par M. Jules Henri Mananga, un Camerounais qui a été séduit par le combat que mon équipe et moi menons. Je peux aussi révéler que c’est lui qui a acheté la luxueuse montre qui me vaut toutes sortes d’insultes sur les réseaux sociaux, ainsi que tous les costumes et chemises que je porte depuis que je suis aux Etats-Unis; il les a commandés chez un habilleur camerounais, ‘Connaisseur de Paris’ basé ici aux Usa. »
Aux USA pour prendre des contacts
« Je suis venu ici aux Usa dans le cadre des contacts que je prends avec les Camerounais dans la perspective du renforcement du fichier électoral à travers une plus grande inscription des Camerounais en âge de voter sur les listes électorales: l’opération 11 millions d’inscrits sur les listes électorales. Car, l’inscription sur les listes électorales est l’unique voie qui peut induire un changement certain en démocratie. C’est tout le sens de notre engagement citoyen. »
Prêt à se joindre à toute dynamique allant dans le sens de la révision de ce code électoral
« Je suis conscient du fait que le code électoral actuel ne favorise pas des élections justes et transparentes. Et je ne cesse de le marteler, depuis 2012. J’ai mené le combat pour la révision de ce code électoral, aux côtés de Hilaire Kamga. Nombre de mes contributions dans les medias dénoncent ce code électoral. Et je suis prêt à me joindre à toute dynamique allant dans le sens de la révision de ce code électoral. »
Prochain cheval de bataille la révision du code électoral. Et plus tard, sa candidature aux prochaines législatives.
«Je peux vous assurer que je serai candidat au parlement; c’est là-bas que se font les lois, qu’il faudrait commencer. Pour la présidentielle, on verra le moment venu. Je suis pour une candidature unique de l’opposition, même différente de la mienne; à condition qu’elle soit la résultante d’une discussion entre différentes parties prenantes autour d’une table »
Il annonce être porteur d’un projet de société révolutionnaire
« Il faut reformater le logiciel Cameroun; et nous allons travailler pour cela. Nous nous battrons pour éradiquer la corruption et mettre à mal le tribalisme, pour ne laisser la place qu’à la méritocratie. La corruption est un levier de gouvernement pour le régime de Biya. D’ailleurs, quand Paul Biya dit que quelque chose est gratuite, elle devient payante; et même plus cher qu’avant. Nous n’avons qu’à voir avec l’école primaire. »
Avant la rencontre publique avec nombre de ses compatriotes dimanche dernier, Cabral Libii, arrivé aux Etats-Unis jeudi 6 juillet 2017, avait été reçu par quelques sénateurs américains, au Dirksen Senate Office Building, à l’United States Capitol Complex, au cœur de Washington DC. Face à chacun de ces sénateurs (venant des Etats du Texas, du Nevada, du Maryland, de la Virginie, du Massachussetts…) qui l’ont reçu individuellement, Cabral Libii a expliqué les tares qui minent la gouvernance et les freins à l’alternance au Cameroun. Le bien-fondé de l’opération 11 millions d’inscrits et son projet de société ont aussi fait partie des menus de ses entretiens avec ces sénateurs parmi lesquels Catherine Cortez Mastos du Nevada. « Ma rencontre avec certains sénateurs américains le 14 juillet dernier a été vraiment fructueuse. Ils m’ont écouté et ont promis de veiller, » confie-t-il sans pour autant révéler les avis de ces sénateurs.