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Calixte Beyala : « Au Cameroun, j’ai remarqué que les femmes sont prêtes à voler, à tuer pour s’enrichir »

La femme est la mère de l’humanité, l’organisatrice d’un foyer. Cet adage vieux plus que le monde se tenait encore pour slogan avant d’être remis en question par l’écrivaine camerounaise Calixte Beyala parlant exclusivement de ses compatriotes.

Calixte Beyala (c) Droits réservés

Calixte Beyala n’a pas sa langue dans la poche lorsqu’elle veut dénoncer le comportement de certaines femmes de son pays dont l’existence se réduit au matérialisme.

Sous sa casquette d’écrivaine, la romancière dit ce qu’elle pense et pense ce qu’elle dit en tirant à boulet rouge spécifiquement sur les épouses des hauts commis de l’Etat.

Lebledparle.com vous livre cette chronique de Calixte Beyala sur sa page Facebook.

La femme,  » correcteur  » de l’homme.

La femme corrige, rature, gomme les défaillances de l’homme pour en faire une pierre parfaitement polie.

Pourtant, nombre de femmes ne jouent plus leur rôle de  » correcteur » tout au contraire, elles accentuent les déviances de l’homme, le rendant à l’état sauvage presque.

Ainsi au Cameroun où j’ai l’occasion de vivre depuis quelques temps, j’ai remarqué que certaines sont très âpres aux gains. Qu’elles sont prêtes à voler ! Qu’elles sont prêtes à piller, à tuer pour s’enrichir. Elles semblent avoir une faim  » sans fin » dans leur quête de richesse, alors qu’il leur appartient de mettre des freins, des stops, des coups d’arrêt à la boulimie des hommes.

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On peut les voir ça et là, être encore plus égoïstes que leur mari. Celles qui sont des mesdames Untel ou Untetrel, des femmes des hauts commis d’État, ne lâchent rien. Malgré les moult avantages qu’elles ont en tant qu’épouse, elles font elles aussi du commerce ! On les voit trainaillant dans les bureaux se disputant des pauvres marchés de ceci ou cela avec des jeunes femmes dans le besoin.

Oui, elles font dans la location des tentes pour les événements officiels. Elles font dans la location des chaises ! Elles font dans la location de la vaisselle, elles n’oublient pas de prendre au passage le marché des fleurs ! Elles ne laissent rien passer… Rien ne doit leur échapper, elles bouffent tout, absorbent tout sans honte face à ces pauvres filles qui elles n’ont pas épousé des hauts commis d’État – Elles ne cillent pas face à celles -là qui ont besoin de ces marchés pour nourrir leurs enfants !

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Et c’est scandaleux, ce manque de conscience ! Et c’est honteux cette absence de générosité ! Et c’est triste ce manque de compassion.   Non, elles ne voient pas l’autre et sa misère ! Elles ne voient jamais le désespoir de leurs consœurs qui n’ont pas eu la chance d’épouser un haut commis d’État. Je me demande quelquefois si elles ont un cœur, oui un simple cœur de femme qui tend à avoir pitié, à avoir le sens de l’altérité, elles mères de l’humanité ? Quand elles se regardent dans un miroir, elles se voient seules au monde !

Au Cameroun, force est de constater que la femme- du moins la plupart des femmes – n’est pas le correcteur de l’homme et c’est bien dommage !


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