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Calixte Beyala : « Monsieur Bertolt votre lettre à votre sœur de l’Ouest ne peut pas être lue par moi, je suis du Centre »

Sur son compte Facebook cet après-midi, Calixte Beyala a répondu à la lettre que lui a adressée Boris Bertolt il y a quelques jours.


Calixte Beyala – DR

Dans cette réponse épistolaire, l’auteure de Maman a un amant commence par renier toute appartenance à la communauté Bamiléké : « Je suis Éton et non Bamiléké, même si mon père lui l’était », renseigne-t-elle ; avant de s’attaquer au journaliste Boris Bertolt, qu’elle qualifie de pédophile : « je n’insulterai pas vos déviances sexuelles… On m’a signalé votre pédophilie. Je laisse ces alitements à vos amis kamtoistes ».

Une autre sortie qui provoque la colère des internautes. Lebedparle.com vous livre l’intégralité de ce poste de la Franco-Camerounaise.

 « Je suis Éton et non Bamileké, même si mon père lui l’était. Un être humain est défini par sa culture. Je ne connais aucune langue bamilékée. J’ignore tout des traditions de l’Ouest. Par contre je connais tout de la culture Béti, langue et traditions, car ma mère était Éton… Ma famille Éton s’est occupée de moi depuis ma plus tendre enfance.

Je respecte la si belle culture bamilékée et les peuples qui composent ce grand ensemble. Mais je suis Éton, par culture et donc mon identité est Beti pour ne pas dire Douala, car c’est là ma ville. Au-delà de toutes ces querelles ethniques, je suis un être humain, j’appartiens à la race humaine et je vous embrasse.
PS : Chers Kamtoiste, soyez plus ouverts, plus tolérants et les autres viendront à vous plus facilement. Votre agressivité permanente provoque le rejet. Quant à Monsieur Bertold que je ne connais pas, votre lettre à votre sœur de l’Ouest ne peut pas être lue par moi, je suis du Centre… Et je n’insulterai pas vos déviances sexuelles… On m’a signalé votre pédophilie. Je laisse ces alitements à vos amis kamtoistes.

Enfin, la misère dans laquelle vous vivez et qui a incité M. Kamto à vous loger dans le 12e arrondissement de Paris ou le vol de l’argent de Nganan par vous, toutes ces défaillances morales inhérentes à votre personnalité, ne m’empêchent pas de vous témoigner un profond respect.
Bonne journée. Et à nous rencontrer un jour ».

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En rappel, Calixte Beyala est originaire d’une famille noble de l’Ouest Cameroun. Son père est un aristocrate Bamiléké, et sa mère, une Béti de la tribu Eton. Ils se séparent peu après sa naissance. Les deux sœurs issues de cette union sont récupérées par la grand-mère maternelle, qui les éduquera à la manière traditionnelle, avec très peu de moyens financiers. Sa sœur aînée sacrifie ses études au profit de Calixte, travaillant auprès de sa grand-mère en vendant du manioc pour subvenir aux besoins de la famille. Les sœurs passent leur enfance au Cameroun à New -Bell, un quartier populaire de Douala.

Lorsqu’elle émigre en France, Calixte Beyala se marie et obtient un baccalauréat G2. Elle poursuit ses études par des lettres modernes françaises à l’université Paris 13 Nord, et publie son premier roman.


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