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Calixte Beyala : « Organiser une manifestation sur Facebook avec des millions de like ne signifie pas qu’il y aura trois chats à l’événement »

L’auteur de C’est le soleil qui m’a brûlée, Calixte Beyala dans un poste commis sur sa page Facebook ce matin du 13 avril 2019, est revenu sur l’usage des réseaux sociaux et leur impact dans la société.

Calixte Beyala (c) Droits réservés

Selon le chevalier des Arts et des Lettres, « Facebook n’est aucunement la réalité, mais peut s’avérer une réussite en trompe-l’œil, pour un politique ou un décideur ». De ce fait, la romancière indique que les nombreux amis qu’on peut avoir sur la toile ne sont que du virtuel et dont on ne peut se fier : « De temps à autre, il est convenant de rappeler que Facebook est virtuel, que les amis qu’on y trouve sont impalpables. Qu’insulter les gens sur son mur avec ses millions de followers ne change rien à notre quotidien. Qu’on ne devient pas plus riche en y exposant ses chaussures ».

Calixte Beyala explique ensuite que le militantisme virtuel n’est qu’illusoire, parce que la vraie politique s’applique sur le terrain : « On ne devient pas président en s’y (sur Facebook ndlr) proclamant, car un militant virtuel n’est pas un vrai militant, que finalement, Facebook n’est que cela : un univers fictif où n’importe quoi peut devenir n’importe quoi d’autre, au gré du vent et de l’humeur de ceux qui s’y aventurent avec des pseudonymes, des dizaines de comptes appartenant à la même personne… »

Pour conclure, elle indique qu’on peut sur Facebook « organiser une manifestation avec des millions de like ne signifie pas qu’il y aura trois chats à l’événement proprement dit, ainsi de suite… »

Pour rappel, Calixthe Beyala est née en 1961 au Cameroun. À dix-sept ans, elle arrive en France et suit des études de lettres et de gestion. En 1987, elle publie son premier roman, C’est le soleil qui m’a brûlée. Elle a depuis obtenu le Grand Prix littéraire de l’Afrique noire pour Maman a un amant, le Grand Prix du roman de l’Académie française pour Les Honneurs perdus et le Grand Prix de l’Unicef pour La Petite Fille du réverbère. Outre sa carrière d’écrivain, elle milite auprès de nombreuses associations pour la reconnaissance des minorités, le développement de la francophonie et la lutte contre le sida. Calixthe Beyala a été faite chevalier des Arts et des Lettres.

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