Pour elle, cette situation consiste à soumettre le peuple et demeurer longtemps au pouvoir. « La misère institutionnalisée comme mode de gouvernance et de soumission d’un peuple. Le cas du Cameroun fait école, tant il est magnifiquement ficelé », écrit Calixthe Beyala.
Baisse des salaires et niveau de vie faible
Elle déplore ce marasme économique que vit le Cameroun, pourtent potentiellement riche. Cela s’illustre par le niveau de vie très faible des camerounais. « Les plans d’ajustements structurels datent de 1987. Les salaires avaient été baissés de près de 70%. ! On a quitté ce plan d’ajustement depuis des lustres. Tous les pays d’Afrique ont réaugmenté les salaires, sauf le Cameroun. Pourquoi ? Le Cameroun est sans doute le pays francophone le plus riche d’Afrique ! Pourquoi entretenir une telle misère, en donnant au peuple des salaires si minuscules qu’il n’arrive pas à joindre les deux bouts si l’on prétend l’aimer ? Quelqu’un peut-il m’expliquer où passe l’argent de ce magnifique pays ? Merci », ajoute la femme de littérature.