Lors d’une déclaration publique faite à Ebolowa à l’occasion de la célébration des 42 ans au pouvoir du président Biya, le Pr Jacques Fame Ndongo a suscité la polémique en affirmant que « Paul Biya c’est Moïse, et le dire n’est pas un blasphème ».
Cette comparaison audacieuse a été vivement critiquée par l’écrivaine Calixthe Beyala qui y voit un « cynisme absolu ». Dans un premier post publié sur les réseaux sociaux le 17 novembre, la femme de lettres précise que « Moïse est un homme de l’ancien testament ; il n’est donc pas un rédempteur, encore moins un sauveur de l’humanité ».
Dans un second post fait ce mardi, la romancière camerounaise revient à la charge en dénonçant cette déclaration comme étant hors de propos et insultante pour le peuple camerounais.
« La manipulation du peuple camerounais par des images sophistiquées qui laissent croire en des apparitions mariales, comme le fait de nommer un être humain -somme toute, comme les autres – Moïse, relève du cynisme le plus absolu ! Comment peut-on souhaiter si ardemment que notre peuple soit de plus en plus stu$pide, lui autre fois si respecté dans le monde, si brillant ? Comment peut-on entraîner un peuple aux fins fonds des enfers et l’y maintenir ? Je ne suis partisane d’aucun parti, mais il serait temps de respecter les camerounais, à défaut de les aimer. Je ne vous demande pas de les aimer, aimer n’a jamais été de votre manière d’être. Haïr, oui ! », a écrit Calixthe Beyala.