L’écrivaine Franco-camerounaise a fait cette déclaration sur son compte Facebook officiel, après l’éditorial de Jean-Marc Four.
Pour elle, l’éditorialiste a oublié la dimension dialogue dans son analyse. « Hier, sur France Inter, l’éditorialiste Jean-Marc Four a dit, je résume : l’Afrique ne représente pas grand-chose économiquement pour la France, à peine 2% des échanges commerciaux pour la zone francophone. Que les africains n’aiment plus la France. Que la France devrait s’en aller. Que d’ailleurs, la France devrait traiter avec les anglophones. Il a oublié juste une chose ou deux : que le dialogue entre les peuples aurait évité ces situations dramatiques, d’ailleurs, la France n’a jamais écouté les africains, que c’est curieux. Que les plus grands combattants contre la françafrique se trouvent au Nigeria et en Afrique du Sud. Je lui souhaite bonne chance », écrit-elle.
Les réactions panafricanistes actuelles n’ont rien à voir avec la Russie. C’est une vielle réalité. « La France n’a jamais écouté l’Afrique. Les revendications panafricanistes existent bien avant le conflit qui existe entre la Russie et l’Otan. Affirmer le contraire est une manipulation. Les Africains ne connaissent pas les russes. Ces propos impropres relèvent de la part des politiques français, d’une méconnaissance des recherches et travaux des élites africaines durant des décennies pour qu’adviennent les nouvelles sociétés africaines. C’est vrai, la France n’a jamais écouté l’Afrique », pense-t-elle.