Elle situe cette oppression au niveau de la soumission des élites au profit d’un leader de pouvoir. « Le degrés d’oppression d’un peuple se mesure au niveau de soumission de ses élites. Quand celles-ci s’humilient en portant des boubous à l’effigie d’un dirigeant, ou qu’elles s’autoflagellent en se qualifiant elles-mêmes de griots ou de créatures, toute démocratie y est une façade », écrit la femme de littérature.
Rétablir les hommes dans la dignité
Pour sortir de la situation qu’elle dénonce, elle pense qu’il faut rétablir l’homme dans sa dignité. « Pour l’épanouissement des peuples d’Afrique de demain, il serait convenant de rétablir les hommes dans leur dignité en abolissant les éléments de leur asservissement, tels qu’obliger les élites à adhérer à des partis politiques pour survivre ou encore chanter des louanges d’un autre individu pour pouvoir manger ! Ces obligations faites aux élites intellectuelles sous peine de voir leurs carrières brisées, et ce, de manière implicite ou quelquefois explicite, doit prendre fin. C’est très clairement de la maltraitance. Nous naissons libres et égaux devant Dieu et les hommes. Aucun être humain ne doit exercer sur l’autre des pressions qui avilissent », propose-t-elle.
« Les dirigeants camerounais sont fortiches : ils ruinent un peuple, ensuite ils lui apportent la facture. Sans doute sont-ils certains que personne ne mouftera !? Dans les autres pays du monde, ces dirigeants voleurs auraient pris la fuite ! Bia kat bô nala djegue teke bô », ajoute-t-elle.