Elle estime que les hommes d’affaires camerounais sont les sous-traitants des fonctionnaires. « Quand j’étais enfant, le Cameroun avait plusieurs sociétés dont la Camair, Alucam, Socapalm, Sonel, la Régifercam, Sosucam etc… Nous avions atteint l’autosuffisance alimentaire. Comment expliquez-vous ce recul de près de 50 ans ? A ce jour, le Cameroun n’a plus rien. Expliquez-moi. Concernant les hommes d’affaires. Quelqu’un me reproche de ne pas accuser les hommes d’affaires de malversations, surtout ceux d’une certaine région. A ma connaissance, aucun homme d’affaires ne peut être coupable de détournements de deniers publics sans la complicité active des fonctionnaires et des politiques. En effet, aucun d’eux n’a une mainmise sur l’argent public. Tout détournement est à la base l’affaire d’un politique qui va utiliser l’homme d’affaires comme un prête nom, un blanchisseur ? Encore, faudrait-il le démontrer, faire arrêter le politique à l’origine du détournement avant d’accuser quiconque », écrit la femme de littérature.
L’opposition doit se mettre ensemble
Elle ne doit pas créer de partis politiques, elle veut voir l’opposition unie. « A ceux qui me disent de créer un parti politique et qu’alors, ils vont y adhérer, je vous dis, vous me faites bien rire. L’émiettement des mécontentements en moult partis politiques profite au parti au pouvoir. L’opposition dont je ne fais pas partie, doit se mettre ensemble pour obtenir des résultats probants », propose Calixthe Beyala.
Calixthe Beyala dine avec tous les camerounais. Elle répond ainsi sur la polémique née après la publicationd’une photo en compagnie de Jean Michel Nintcheu du SDF. « J’ignorais qu’il m’était interdit de dîner avec les Camerounais de certaines régions sous peine d’être taxée de tribaliste ! Je suis très mal barrée, moi qui ai toujours dîné avec tous les peuples du monde. Rions. Le Cameroun quelle calamité ! Quel esprit miteux ! », répond-elle.