Pour elle, des alliances tissées peuvent se briser. « Insensé est l’homme qui croit en l’éternité des choses de cette terre ! Les meilleures alliances se brisent qu’elles soient politiques, intellectuelles ou économiques ; les meilleurs amis deviennent les meilleurs ennemis ; les amoureux d’hier se regardent en chien de faïence et les mariages s’achèvent par des divorces. Et il faut l’accepter sans trop verser des larmes, car insensé est l’homme qui croit en l’éternité des choses. Tout sur cette terre est éphémère, amour, richesse, pouvoir et même pauvreté ! Insensé est l’homme qui croit posséder les choses voire les autres êtres humains », écrit-elle.
La bipolarité
Elle montre que ceux qui emploient ce concept ne connaissent pas sa signification et c’est la raison pour laquelle, ils l’utilisent mal. « Des précisions pour ceux qui utilisent les mots sans en connaître la signification. Ainsi, j’entends dire à tout va : tel est bipolaire, parce qu’il a changé d’avis. Si c’était cela la bipolarité, la femme qui va au marché pensant avoir envie des Safou mais qui y renonce et achète des arachides est bipolaire ; l’homme qui n’aime plus sa femme est bipolaire ; l’enfant qui aimait du sucre mais qui dorénavant aime les aliments salés est bipolaire. Un homme qui quitte un parti politique est bipolaire etc…,A ce rythme, le monde entier serait bipolaire ! La bipolarité est une maladie ! le bipolaire est quelqu’un qui vit ses émotions avec une intensité démesurée. Par exemple, il peut vivre les événements de sa vie quotidienne avec une extrême tristesse ou un extrême bonheur. Ces personnes sont soignées avec des cachets pour réguler leur humeur. Rien à voir avec des changements d’opinion. Jeter chers amis un œil sur votre dictionnaire avant d’utiliser des termes dans des sens biscornus, car autrement, ça donne l’air quelque peu stupide. Puis, apprenons à nos peuples à être chaque jour un peu plus intelligent », éclaire la femme de littérature.
« Jeune Afrique vient de publier les données montrant que la diaspora camerounaise investit le plus et s’installe de plus en plus à Abidjan. Une vraie tristesse lorsque l’on a peur de son propre pays infesté par des pilleurs », déplore Calixthe Beyala, comme l’a noté Lebledparle.com.
« On ne peut pas combattre un monstre qu’on ne connaît pas ; c’est lorsque le chasseur maîtrise ses habitudes, ses failles qu’il se lance à sa poursuite », conclue-t-elle avec ce Proverbe africain.