L’écrivaine franco-camerounaise s’est ainsi exprimée le 26 avril 2021 sur sa page Facebook. Par ces propos, la romancière dénonce avec force, le phénomène d’évacuations sanitaires devenu une mode pour les dirigeants africains.
« Quelque chose me chiffonne dans cette Afrique qui semble marcher la tête à l’envers. Comment expliquer que les pays africains dépensent des sommes folles pour des évacuations sanitaires. Comment expliquer aux peuples qu’il serait plus facile de créer des structures médicales dignes de ce nom et qui profiteraient à tout le monde ? Qu’est-ce que cet égoïsme qui consiste en cela que certains puisent dans les caisses de l’État pour s’en aller se soigner en Occident tandis que les peuples croupissent dans les hôpitaux insalubres », s’indigne Calixthe Beyala.
Comme pour appeler à l’éveil des consciences, elle estime qu’il est temps « que ceux qui dirigent notre beau continent se montrent un peu responsables, car il est honteux que l’Afrique en ce XXIème siècle ne soit pas dotée d’infrastructures hospitalières capables de prendre en charge ses habitants. C’est une honte réellement. Une vraie grosse honte. Pour ma part, je pense qu’on devrait stopper ces évacuations sanitaires pour faire avancer la cause des peuple », a-t-elle suggéré.
Le phénomène d’évacuations sanitaires pour parler du Cameroun est une pratique monnaie-courante. Les dernières en date sont celles de l’ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, et celle du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji.