L’avocat au Barreau du Cameroun est encore intervenu sur Equinoxe TV ce 10 décembre 2020 pour passer cette fois-ci, un « avis de recherche », selon les termes qu’il a employés.
Depuis quatre années déjà, Me Dissakè Kwa Thomas, n’a pas la conscience tranquille. Pour cause, partie de la maison dans la matinée du vendredi 21 octobre 2016, son épouse, Dorette Dissakè Kwa n’est plus jamais revenue.
Tragédie inoubliable
En effet, la notaire à Yaoundé était « en première classe » du train qui avait déraillé a Eséka ce jour-là. Selon le décompte officiel, 79 personnes avaient péri à la suite de cet accident ferroviaire qui avait aussi fait des centaines de blessés.
Sauf que depuis lors, selon Me Dissakè, son épouse n’avait pas été aperçue ni parmi les morts couchés, ni à la morgue, encore moins chez les blessés. D’où l’énigme qui demeure : « Où est-elle passée ? Quelqu’un aurait-il ramassé son corps au cas où elle serait décédée… », telles sont les hypothèses qu’avance l’homme de droit.
Recherches sans fin
Après être passé sur Equinoxe TV en 2016, il y revient pour continuer les recherches car, il n’a pas la conscience tranquille : « Pas du tout, si je l’avais retrouvée, je ne serais pas ici. Je serais certainement en train de boire du champagne. Mais 4 ans après, c’est une inconnue absolue qui hante mon esprit et c’est pour ça que j’ai entrepris de la rechercher… y a quatre ans que ça s’est passé, ne la voyant pas, je n’ai pas abandonné l’espoir de la retrouver », fait-il savoir.
Pour ce faire, « la démarche que je fais aujourd’hui c’est dans la série de ‘’avis de recherche’’. Auriez-vous vu ce visage quelque part à Eséka ? Même dans une morgue des hôpitaux qui ont accueilli les corps ce jour-là ?…», clarifie-t-il sur Equinoxe TV.
L’homme en détresse déplore tout de même qu’il n’a pas de soutien de ses proches : « Je n’ai pas de concours ni des mais, ni de la famille », déclare-t-il.
A en croire l’époux de la disparue, il a reçu un appel téléphonique en 2018 au ours duquel une femme lui faisait part d’une veillée funèbre à Douala où il se murmurait que la dépouille installée n’avait pas été celle de ceux qui se proclamaient propriétaires.
Il a saisi cette occasion, a fourni les données à la police. Mais, hélas, « ça n’a rien donné », regrette-t-il.
Bien plus, à Lobo dans le département de la Lékié, la région du Centre, Me Dissakè a fait exhumer un corps. Après exhumation, des prélèvements ont été faits puis des examens effectués dans un laboratoire en France. Malheureusement, l’issue a toujours été « négative ».
Tous les moyens sont bons
Quatre années après, l’homme croit au « miracle ». Il se dit prêt à rencontrer les « Mbombock » ou autres puissants voyants qui l’aideraient à avoir le cœur net au cas où il s’agirait d’un « enlèvement mystique ».
Avocat de son état, il a écrit maintes fois à ce sujet et promet d’écrire encore tant qu’il n’y aura pas une suite favorable.
Me Dissakè garde espoir de rencontrer un jour son épouse de même que le domestique à la maison dit vivre d’angoisse et d’anxiété depuis la disparition de celle qui était son tout.
Si les familles des victimes ont pu entrer en possession de leurs dépouilles, « Pourquoi moi je n’enterrerais pas mon épouse chez moi… S’il y a une fausse commune, qu’on la déterre, il y a quoi ? », s’interroge l’homme de Droit.
Avant de quitter le plateau de l’émission « Regard social » ce jeudi soir, Me Dissakè Kwa Thomas a communiqué ses contacts et a dit être ouvert à toute suggestion, à tout conseil.
Affaire à suivre…