Des peines de prison lourdes pèsent sur deux suspects à Kumbo dans la Région du Nord-Ouest.
Après des années de prières et de jeûne des membres de certaines familles des Départements de Bui et Donga Mantung dans la Région du Nord-Ouest, la commission de la justice et de la paix du diocèse de Kumbo a réussi à ramener 70 jeunes filles destinées au trafic humain à destination du Moyen-Orient. Elles devaient y faire divers petits boulots, y compris l’esclavage sexuel, si l’on en croit le journal de langue anglaise The Guardian Post.
Selon Isidore Lukong, la commission justice et paix du diocèse de Kumbo essaie maintenant de les réhabiliter. Les jeunes filles ont été repêchées alors qu’elles étaient conduites vers trois destinations du Moyen-Orient: le Koweït, le Liban et Dubaï. Le journal indique que la plupart de ces jeunes filles reçoivent des soins médicaux dans certains centres de santé dans les deux Départements, mais surtout à l’hôpital général de Shisong. Certaines ont reçu une aide financière tandis que d’autres, psychologiquement traumatisées, sont conseillées et spirituellement encadrées.
The Guardian Post a laissé entendre que la justice et la commission de paix du diocèse de Kumbo étaient non seulement disposées à ramener les filles victimes de la traite, mais ont aussi essayé d’identifier les trafiquants.
À l’heure actuelle, 2 hommes présumés commanditaires de ce trafic sont incarcérés et seront jugés au tribunal de première instance de Kumbo dans le Département de Bui. D’après Isidore Lukong, la loi suit son cours et les trafiquants seront nécessairement punis. La sanction à eux infligée servira d’exemple aux autres qui se prêteront à ce trafic humain.
De nombreuses femmes africaines employées comme domestiques dans des pays du Proche-Orient et du Moyen-Orient sont traitées sans le moindre respect de la condition humaine. En 2015, Gertrude Megne a témoigné sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) en disant: «J’espère que mon témoignage servira de leçon à toutes celles qui répondent aux sollicitations d’inconnus qui leur promettent du travail à l’étranger». D’après cette Camerounaise les trafiquants vendent les jeunes filles qui sont séquestrées, maltraitées, mal nourries et sans aucun moyen de retour au pays.