L’annonce du décès d’une camarade aurait provoqué cette hystérie collective. Les lycéens d’un établissement de Garoua au Cameroun ont été pris de panique et sont rentrés dans un état indescriptible.
Mercredi 9 novembre 2016. Il est 11H, quand les reporters de nos confrères de CT arrivent à l’hôpital Baptiste de Garoua. Le portail de la formation hospitalière est pris d’assaut par des parents à la mine anxieuse. Alertés, suite au phénomène de transe survenu cette matinée-là au Lycée technique de Djamboutou-Garoua, ils y ont accouru à l’effet de savoir si leurs progénitures faisaient partie du groupe d’élèves, admis dans cet hôpital.
Les forces de l’ordre saisies entre-temps par le sous-préfet de l’arrondissement de Garoua, Saïdouna Ali, et arrivés aussitôt sur les lieux, avaient du mal à les contenir. Dans les salles d’hospitalisation du service de Médecine et de Chirurgie, 26 élèves, toutes de sexe féminin, sont sous perfusion. Le personnel médical de cette formation sanitaire confessionnelle est en branle et s’active à soulager ces élèves en transe et délirantes. Faute de lits, une dizaine d’entre-elles est référée à l’hôpital régional de Garoua.
Au moment où CT quittait les lieux, la situation semblait maîtrisée. Néanmoins, à la salle N° 7 du service de Chirurgie, quatre personnels sanitaires éprouvaient de la peine à maîtriser une élève d’environ quatorze ans qui délirait encore. Approché, le surveillant général de l’établissement, Serge Ntang, révèle à CT que le phénomène est consécutif à l’annonce du décès, survenu cette matinée-là, d’une élève de première année, filière Industrie de l’habillement. Le jeudi 4 novembre dernier en effet, l’élève en question, au sortir de la pratique du sport, se tordait de douleur, se plaignant d’avoir mal au niveau du cœur.
C’est l’annonce de son décès qui aurait, aux dires dudit responsable, déclenché cette panique générale et émotionnelle au sein de l’établissement… Face à cette résurgence du phénomène des transes, les quelques parents, rencontrés, recommandent aux autorités compétentes d’aller plus en profondeur dans l’examen et le diagnostic de ce phénomène. Cette histoire nous rappelle aussi celle que vous relatait récemment votre journal Lebledparle.com, en l’occurrence l’aventure tragique d’un adjoint du maire de la commune de Mouloundou mort durant une séance de délivrance.