La famille de la défunte et autres inconnus ont pris en sandwich le médecin chef de l’hôpital CEBEC de Bonabéri à Douala le 19 avril dernier.
Le Dr Frédérique Eyoum Eboa est accusé par ses bourreaux d’avoir mis fin aux jours de leur proche, venue à l’hôpital CEBEC de Bonabéri à Douala pour se faire soigner. En effet, c’est le dimanche 19 avril 2020 que la scène se déroule, au lendemain du décès de la patiente du coronavirus.
« Au moment de remettre le certificat de décès à la famille, j’ai été pris à partie par une cohorte de personnes. Il y avait les gens de la famille et des inconnus. J’ai été roué de coups, mis au sol et mes habits déchirés, j’étais nu. La famille m’accusait d’avoir tué leur maman », raconte Frédérique Eyoum Eboa au microphone de Canal 2 International.
Pour le médecin, «Cette patiente était âgée de 62 ans. Elle n’a pas dit qu’elle venait pour un dépistage Covid-19. Nous l’avons reçu normalement comme tout malade pendant la garde. A ce moment, le médecin qui est de garde me dit qu’il vient de faire la ronde à l’hôpital et que cette femme présente tous les signes et tous les antécédents d’un Covid -19. Je lui dis donc de faire tout ce qu’il faut, puisqu’à ce moment-là, je me trouvais à l’hôpital pour des formalités administratives car nous venions de suivre une formation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé, Ndlr) sur la prévention et contrôle des infections et tous les hôpitaux doivent se préparer à appuyer ces malades », se justifie-t-il.
Depuis la survenue de cet incident, le médecin en question est tout apeuré et désormais casanier lorsqu’il se rappelle la malheureuse scène. Il compte toutefois porter plainte contre ses agresseurs.
De mémoire, il y a quelques mois, un médecin de l’hôpital d’Efoulan à Yaoundé avait été agressée par les garde-malades ; ce qui avait provoqué un mouvement d’humeur au sein de la formation sanitaire.