Sur le milliard de personnes sans existence juridique, 90% se retrouvent malheureusement dans la population de l’Afrique au sud du Sahara : sans personnalité juridique, ces derniers ne peuvent jouir et faire valoir leur droit.
« Des actes de naissances pour tous : une nécessité pour la protection des droits humains et la promotion de l’inclusion » : le thème de la 2ème journée africaine de l’enregistrement des faits et statistiques d’état civil trouve tout son pesant d’or dans cette Afrique en pleine explosion démographique.
Les enfants non déclarés et non enregistrés à l’état civil n’existent pas pour l’Etat. Ils ne sont pas pris en compte dans l’élaboration des politiques publiques. Ils ne comptent pas. Ils sont oubliés, abandonnés. Titulaires et sujets de droits selon les textes de loi, ils sont dans la pratique objets et victimes de toute sorte de discriminations.
Au Cameroun, les indicateurs au bas de l’enregistrement des naissances plombent au quotidien l’évolution et le développement des stratégies en faveur des populations.
La célébration de cette édition de la journée africaine de l’enregistrement des faits et statistiques d’état civil constitue une occasion pour toutes les parties prenantes dans le circuit de l’enregistrement des naissances de remettre de l’huile dans les machines afin que cessent d’exister « les fantômes juridiques ».
« Il existe une procédure juridique pour toutes les personnes qui n’ont pas pu se faire établir un acte dans les délais réglementaires…le législateur a tout prévu pour perdre à chaque individu d’avoir enfin une existence juridique et participer pleinement à la vie de la communauté », Michel Oyane, Directeur de l’Agence du BUNEC/sud.