Le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolph Lele Lafrique demande à toutes les autorités de son unité de commandement de rationaliser les dépenses.
C’était au cours d’une séance de travail présidée en fin de semaine dernière à Bamenda, que le gouverneur de la région du Nord-Ouest a indiqué que certains fonctionnaires dilapident de l’argent public, sous le prétexte de la crise anglophone : « Certains fonctionnaires profitent de la crise pour se rendre coupables de détournement de deniers publics, certains gagnent un salaire sans travailler », s’est-il indigné, sans être plus explicite.
À la suite de ce réquisitoire, le patron du Nord-Ouest a instruit les autorités de sa région de rationaliser les dépenses en fonction des besoins réels des usagers : « C’est pour cette région que j’ai instruit l’inspecteur général, toutes les autorités administratives et les services financiers de veiller à ce que les dépenses effectuées répondent aux demandes des usagers du service public. Faute de quoi, ils se verront sanctionnés », a-t-il martelé.
Le numéro 1 de la région du Nord-Ouest en a profité de cette occasion pour répondre aux informations données par des ONG, faisant état d’un risque élevé de crise alimentaire dans les régions anglophones. « Même si la situation est difficile, nous ne pouvons pas encore conclure à une insécurité alimentaire dans la région du Nord-Ouest ».
De mémoire, dans un rapport publié en début d’année, l’USAID (agence des Etats-Unis pour le développement international) avait prophétisé qu’entre mars et mai 2019, environ 1,4 million de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que l’Ouest voisine. L’organisme avait précisé que l’équivalent de 7% de la population des trois régions sus citées, soit environ 486 000 personnes, sera confronté à une crise alimentaire au cours de la même période.