Ahmed Abba le correspondant en langue Haoussa de la Radio France internationale (RFI) reste en prison. Dans l’attente soit de l’acquittement, soit encore de l’allègement, ou du maintien ou encore du durcissement de sa peine le vingt et un décembre prochain.
Le procès tenu le seize novembre deux mille dix sept en appel au tribunal militaire de Yaoundé a été l’occasion pour les deux parties de présenter leur argumentss. Débat qui a commencé dans la matinée jusqu’à la nuit.
Le réquisitoire du commissaire du gouvernement s’est basé sur le procès verbal de l’enquête préliminaire pour confirmer le maintient de la condamnation à dix années de prison du journaliste camerounais.
Pour « apologie d’acte de terrorisme, non-dénonciation et blanchiment des produits d’acte de terrorisme ».
La plaidoirie s’est voulue objective et factuelle. Les démonstrations des avocats d’Ahmed Abba ont visé à montrer au public et au juge l’absence de preuves dans le réquisitoire du commissaire du gouvernement qui justifient la condamnation d’Ahmed Abba.
« Aucun élément produit lors du débats ne permet de constituer les infractions de non-dénonciation et de blanchiment de produit d’acte de terrorisme », concluent les avocats d’Ahmed Abba.
Pendant l’audience le condamné a subit des interrogatoires et des contres- interrogatoires. Devant le tribunal il a profité pour dénoncer ses conditions difficiles de détention.
« Il a notamment ému l’assistance par le récit des détails des tortures physiques et morales, des pressions psychologiques dont il a dit avoir été l’objet dans le secret absolu pendant 90 jours ».
le Cameroun est marqué au « rouge » (activité difficile des journalistes) par le classement mondial de la liberté de la presse de deux mils dix sept de Reporters sans frontières.