Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ne prendra pas part aux élections législatives et municipales de 2020. Cette décision a été annoncée ce lundi 25 novembre 2019 par son président national, Maurice Kamto lors d’un point de presse donné au siège du parti au quartier Odza à Yaoundé.
« Conscient de ce que sans député et conseillers municipaux, le MRC ne pourra pas présenter de candidat à la prochaine présidentielle, ainsi qu’aux élections Sénatoriales et régionales, le Parti a pris une décision, il ne participera pas aux législatives et municipales du 9 février prochain », a déclaré Maurice Kamto ce lundi 25 novembre 2019.
Plusieurs raisons ont poussé le MRC à prendre cette décision : Tout d’abord, tenir des élections dans les conditions actuelles de déstructuration de ces régions anglophones reviendrait à cautionner la partition de fait du Cameroun. Ensuite, « organiser des élections au Cameroun aujourd’hui, qui plus est des élections locales sans avoir rétabli la paix dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, c’est donner le message selon lequel ces populations ne sont pas des Camerounais et ce faisant, consacrer la partition de fait du pays. »
L’autre principale raison de ce retrait est la non-révision du code électoral que le MRC estime favorable au parti au pouvoir. Maurice Kamto estime que « sans un code électoral révisé et consensuel, les mêmes causes produiront les mêmes effets ».
La décision du MRC de ne pas prendre part aux prochaines élections législatives et municipales a suscité beaucoup de réaction dans le landerneau politique camerounais. Ces réactions sont à charge ou à décharge du MRC. Le Front Démocratique Revolutionnaire (FDR) salue cette décision du MRC.
« Bravo le professeur Maurice Kamto du MRC donne raison à Aime Cyprien Olinga président du FDR ‘’Front Démocratique Révolutionnaire’’ du Cameroun et rejoint le Front du boycott du double scrutin du 09 février 2020 initié par les responsables du FDR. Nous appelons toute les partis », a écrit Aimé Cyprien Olinga sur Facebook et twitter.
« Nous soutenons l’hypothèse d’un report de 18 mois et la nomination d’un gouvernement de transition démocratique pour procéder aux réformes préalables de la constitution et du système électoral avant l’organisation de toute nouvelle élection au Cameroun », précise le président du FDR.