Me Akere Muna réagit sur son compte Twitter ce 5 décembre 2019 suite aux protestations des avocats à Bamenda à la veille.
Le 4 décembre 2019 a été le théâtre d’un nouveau mouvement d’humeur des avocats d’expression anglaise à Bamenda dans la région du Nord-Ouest.
La colère de ces hommes en robe noire repose sur la remise en cause de l’article 26 qui stipule que « L’anglais et le français sont indifféremment utilisées devant les juridictions de droit et spéciales (1). Les décisions de Justice sont rendues dans l’une ou l’autre langue officielle (2) » pourtant, soutiennent les avocats d’expression anglaise, le texte « donne le pouvoir aux juges francophones d’entendre des affaires soit en français soit en anglais ».
Me Akere Muna, n’est pas loin de cette assertion lui qui affirme qu’un projet de loi faisant du bilinguisme une option est « en violation flagrante de la constitution » arguant que « c’est de l’huile sur le feu ».
C’est dire selon l’ancien batonnier, un tel projet ne ferait qu’envenimer la situation. L’on se souvient tout de même que la crise anglophone débute timidement en 2016 avec des revendications formulées aussi bien par les avocats que par les enseignants au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Rendu en 2019, les manifestations perdurent au moment où les pouvoirs publics multiplient les actions pour apaiser la situation sociopolitique tendue depuis trois ans.