Alfred Nguini, Ambassadeur du Cameroun en France a été rappelé à Yaoundé sans explication officielle, a constaté lebledparle.com.
Nommé ambassadeur du Cameroun en France au mois de mars 2019, le diplomate camerounais a été limogé sous le manteau, en l’absence de crise diplomatique entre Yaoundé et Paris. Un licenciement qui intervient à la suite des multiples escapades dont la plus récente est la rixe entre lui et Ketchankeu, le percepteur de l’ambassade du Cameroun à Paris.
Selon des informations à notre rédaction, cette décision a été notifiée à Alfred Nguini à la fin du mois d’avril 2020, alors qu’il était confiné dans sa résidence parisienne. « L’intéressé pourrait effectuer le voyage de retour au Cameroun en compagnie d’Antoine Ahmadou, son fidèle ministre conseiller numéro deux de l’ambassade, qui a lui aussi été écarté », nous renseigne Jeune Afrique.
Rappelons qu’Alfred Nguini après sa nomination, le 29 mars 2019, la présidence de la République camerounaise avait tardé à signer ses lettres de créance. Elles ne sont parvenues à l’intéressé qu’à la mi-mai de la même année, alors qu’il rongeait son frein dans un hôtel parisien. En effet, quelques jours avant l’officialisation de sa nomination, son prédécesseur, Samuel Mvondo Ayolo, aujourd’hui directeur du cabinet civil du chef de l’État, avait fait résilier le bail de l’appartement qu’il occupait dans le 16ème arrondissement. Le nouvel ambassadeur ne pouvait pas non plus s’installer dans la résidence de fonction que le Cameroun a acquise en 2008 à Saint-Maur-des-Fossés (région parisienne) et que Mvondo Ayolo avait boudée. Cette villa, qui a coûté 4 millions d’euros, avait besoin d’être rafraîchie.