Me Alice Nkom, Avocate au barreau du Cameroun et militante des Droits de l’homme, répondait aux questions de Luc Ngatcha sur la radio ABK ce mercredi 15 janvier 2020.
Au cours de son intervention, l’ancienne militante du Social Democratic Front (en 1990) a parcouru l’actualité politique au Cameroun. Partant d’Ernest Ouandié, passant par le retrait d’Hervé Emmanuel Nkom de la liste du RDPC dans la circonscription électorale du Wouri-Est, pour aboutir à l’appel au boycott du double scrutin de février prochain, tout y a été dit.
« On a réussi à rendre Hervé Emmanuel Nkom apatride »
S’agissant du cas d’Emmanuel Nkom, membre du comité central du RDPC dont le nom a été retiré de la liste des élections législatives pour double nationalité, Me Alice Nkom pense que son parti « a trouvé le moyen de lui retirer la nationalité camerounaise devant une juridiction incompétente. C’est inacceptable. On a réussi à le rendre apatride. Ils perdent un élément compétent, ils l’ont éliminé de la scène politique, ils ne sont pas dignes de confiance, ils sont dangereux ».
Hommage à Ernest Ouandié
Au sujet du nationaliste Ouandié assassiné à Bafoussam en 1971, l’avocate fait savoir : « Ernest Ouandié est mort en héros, il est resté dans le bon côté de l’Histoire et c’est de ce côté que je souhaite rester »
Le 9 février 2020, Me Alice Nkom ira-t-elle aux urnes ?
« Le 9 février, c’est pieds morts. Je milite pour le boycott des élections. Le peuple ne va pas continuer ainsi alors que c’est nous qui avons le pouvoir souverain. Le peuple doit renvoyer la copie sans signer, il doit être capable de dire non. Moi je préfère la chaise vide face au mépris », a-t-elle indiqué.
Rappelons que Me Alice Nkom est la première femme avocate d’expression française au barreau du Cameroun en 1971.