« Nous avons réduit le débat politique à une simple question d’alternance au sommet de l’État« , déplore l’intellectuel. « Cette approche, aussi légitime soit-elle, ne permet pas de construire un véritable projet de nation. »
Pour Ateba Ndoumou, le patriotisme ne se résume pas à défendre ou à combattre un pouvoir en place. « Le patriotisme, c’est avant tout s’accorder sur ce qui nous unit en tant que Camerounais : la paix, l’éducation, la santé, l’agriculture, et le bien-être collectif. » Il appelle ainsi à un nouveau consensus national autour de ces valeurs fondamentales.
Un appel à dépasser les clivages
En insistant sur la nécessité de s’accorder sur des « minima républicains », l’intellectuel invite les différentes forces vives de la nation à dépasser les clivages politiques et idéologiques. « Tant que nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord sur l’essentiel, il sera difficile de bâtir un projet de société partagé », souligne-t-il.
Cette prise de position rejoint les appels de nombreux acteurs de la société civile qui plaident pour un dialogue national inclusif afin de trouver des solutions durables aux défis auxquels le Cameroun est confronté.