Depuis le 22 avril 2019, Paul Biya, président de la République du Cameroun s’illustre par sa présence très active sur les réseaux sociaux. Il ne se passe plus un jour sans que l’homme de Mvomeka ne s’adresse à ses compatriotes, à travers ses comptes Facebook et twitter.
Ces messages de sensibilisation aux thématiques variées sont repris par plusieurs médias et suscitent des analyses plurielles.
Seulement, les multiples commentaires des internautes qui devenaient de plus en plus nombreux ne sont plus les bienvenus. Et pour cause, le président de la République est ne supporte pas de contradiction sur ses pages web. Tout commentaire opposé à sa réflexion est accompagné d’une sanction : Dans un premier temps supprimé, et l’auteur est par la suite bloqué.
Souvenons-nous. Le 7 mai 2019, le président de la République appelait son peuple au pardon mutuel afin de regarder ensemble le futur d’un œil objectif : « L’important, aujourd’hui, est de pardonner et d’oublier, de tendre ensemble vers un but commun. Nous ne pouvons, à la fois, regarder l’avenir et vivre au passé. Le pardon mutuel est le chemin qui conduit vers la paix durable ».
Par ces propos, les internautes se demandent si le « pardon et l’oubli » dont fait allusion le chef de l’État est à sens unique. D’autres vont plus jusqu’à questionner le bien fondé de ces plateformes.
« Quelle idée de créer un compte sur les réseaux sociaux si l’on bloque toutes les personnes susceptibles de contredire un post, s’interrogent ces internautes ? ». Se lamente un internaute.
Après Kah Walla, leader du mouvement Stand Up For Cameroon et présidente du Cameroon Peoples Party (CPP), qui s’est offusquée du fait qu’elle avait été bloquée par le Chef de l’État sur les réseaux sociaux pour avoir simplement posé un commentaire allant dans le sens contraire, plusieurs autres internautes s’en plaignent.
« Au début de ses différents posts, il était facile de réagir. Maintenant, ce n’est plus possible » témoigne le blogueur Serge Mapoko.