« Le Collectif des médecins indignés » saisit Paul Biya après la réduction de leur salaire, dans une lettre publiée le lundi 27 juillet 2020.
«Nous sommes stupéfaits par le moment choisi pour nous ponctionner notre salaire», «Aucune communication», dixit «Le Collectif des médecins indignés».
LeBledparle vous propose cette lettre telle qu’arrivée à sa rédaction…
Mr le Président de la République,
Nous médecins fonctionnaires avons découvert avec stupeur une amputation de notre salaire d’une prime de 2400 FCFA.
Alors que nous sommes encore plongés dans la bataille contre la Covid19 dans laquelle plusieurs de nos confrères ont perdu la vie, nous sommes stupéfaits par le moment choisi pour nous ponctionner notre salaire qui est l’un des plus faibles comparé aux autres pays africains de même niveau économique.
Excellence, Mr le Président de la République, nous nous attendions plutôt compte tenu des efforts consentis pour la lutte, à une revalorisation conséquente de ce salaire pour que les médecins puissent vivre dignement de leur métier et fournir en toute quiétude les soins adéquats aux populations en cette période de crise sanitaire. Tous les pays du monde ont procédé à une revalorisation pour encourager les professionnels de la santé. Pourquoi le Cameroun s’illustre plutôt par la persécution et la faible considération de ses soldats de la santé ?
Monsieur le Président de la République, vous avez fait de l’humanisation des soins votre cheval de bataille. Cela devrait passer par un traitement bienveillant des agents de la santé en plus du relèvement du plateau technique de nos formations hospitalières.
Nous réclamons en définitive que d’une part, cette prime amputée nous soit intégralement restituée et d’autre part une revalorisation salariale à la hauteur de nos longues années d’étude, de la complexité de notre mission et des efforts parfois surhumains que nous réalisons pour tenir bon face à cette crise sanitaire sans précédent.
Recevez monsieur le Président de la république, notre très haute et déférente considération.