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Cameroun : Après un lapsus sur Adamou Ndam Njoya, Tiriane Noah présente ses excuses à l’UDC

Noah Tirane Balbine 2

Dans une courte publication sur son compte Facebook ce mercredi 30 juillet 2019, la 2e vice-présidente du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) présente ses excuses au parti politique l’Union Démocratique Camerounais (UDC), au sujet d’une confusion lors de son passage dans l’émission « La vérité en face » de dimanche dernier sur Equinoxe TV.


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Tiriane Noah – capture photo

La présidente par intérim du MRC en faisant le rectificatif, souligne qu’il s’agissait d’un lapsus et rien d’autre. « Pendant l’interview que j’ai accordée à la chaîne de télévision Équinoxe TV, dans le cadre de l’émission « La vérité en face » diffusée le dimanche 28 juillet dernier, un malencontreux lapsus nous a fait citer monsieur Adamou Ndam Njoya président de l’UDC, comme étant membre au RDPC. Nous voulions parler plutôt du sultan Ibrahim Mbombo Njoya, qui est bel et bien membre du RDPC.  Nous présentons humblement toutes nos excuses aux uns et aux autres, pour le désagrément ainsi causé. Ce fut un lapsus et rien de plus », écrit Tiriane Balbine Nadège Noah.

Ci-dessous, le droit de réponse de l’UDC, publié par un membre de l’équipe de communication du parti.

DROIT DE RÉPONSE AUX « HOOLIGANS » AU SEIN DU MRC FACE À LEURS ATTAQUES RÉTROGRADES ET PUÉRILES À L’IMAGE DE MARQUE DE L’UDC DIRIGÉ PAR LE DR. ADAMOU NDAM NJOYA.

L’UDC est un parti républicain qui a défini sa stratégie politique claire et cohérente au fil des ans. Depuis 1991, c’est en principe le laboratoire des idées politiques pour reprendre les remarques du feu Samuel Eboa. Le Dr. Adamou Ndam Njoya a démontré au peuple Camerounais en tant que grand commis de l’état qu’il incarne le parangon d’intégrité morale et intellectuelle dans notre pays, que ce soit dans ses fonctions au sein du gouvernement Ahidjo ou au sein de l’opposition Camerounaise. Son combat s’articule autour d’une idéologie forte résumée dans « l’éthique républicaine » !

C’EST QUOI EN RÉALITÉ L’ÉTHIQUE RÉPUBLICAINE POUR NOTRE JEUNE NATION EN CONSTRUCTION ?

En créant L’UDC, le Dr. Adamou Ndam Njoya aspirait aux valeurs vertueuses comme : (1) la liberté, (2) l’égalité et (2) la solidarité entre les Camerounais qu’il considérait comme les trois piliers incontournables d’une véritable République et de son éthique. Voilà plus d’un demi-siècle qu’il dresse ces principes contre le despotisme, l’injustice, la xénophobie et contre toutes les formes de discrimination et d’intolérance au Cameroun. Si ces valeurs universelles sont aujourd’hui inscrites dans la Constitution du Cameroun, c’est grâce à la lutte qu’il a menée avec ses camarades au sein de la coordination des partis d’opposition qui l’avaient unanimement reconnu comme un homme intègre et technocrate capable de bousculer le régime RDPC grâce à sa riche carrière gouvernementale et diplomatique. Ses efforts au sein de la Tripartite de 1991 nous ont doté de la constitution de 1996. Cet héritage continue à être malmené voire déniée dans les faits par ces nouveaux « hooligans » du MRC qui s’évertuent à vendre aux leaders de l’opposition leur prosélytisme politique ridicule et même rétrograde. Nous ne permettrons jamais ce malencontreux « lapsus » de la Vice-Présidente du MRC qui a subrepticement taxé le Dr. Adamou Ndam Njoya de « militant du RDPC ». Nous avons formellement exigé des excuses publiques hier pour corriger cette malheureuse diffamation. Grande a été notre surprise de voir plutôt les « hooligans » se confondre en « meute » pour taxer notre formation politique de « parti des tricheurs ». C’est ce qui a mérité ce droit de réponse aujourd’hui.

DE LA TRICHERIE PARLONS EN DONC AU CAMEROUN !

Qui est donc véritablement « tricheur au Cameroun » ? Le père de l’éthique républicaine reste et demeure le Dr. Adamou Ndam Njoya et président national de L’UDC. Quand il choisit l’éthique républicaine, il ne songeait pas réduire cela uniquement à la morale publique. Ce concept engage la responsabilité de chacun dans les domaines d’intérêt commun. Son objet, le bien commun, ne peut exister sans la conscience d’appartenance à une même communauté de destin. C’est fort de cela que ce leader politique avant-gardiste parle de construire un « Cameroun par nous tous et pour nous tous ». C’est cette réalité que le régime en place essaie de nous imposer par la force dans leur « vivre ensemble » sans offrir au peuple Camerounais la « justice sociale » !

De 1982 à 2019, le Dr. Adamou Ndam Njoya n’a accepté que les fonctions électives de député et de maire pour servir son pays en toute liberté sans aucune influence directe ou indirecte du « régime Biya ». C’est donc simplement ironique de voir aujourd’hui le zèle avec lequel ceux qui naviguent à vue sans une véritable conviction politique en sont arrivés à taxer un tel leader politique ascétique de « traitre », et voire tout simplement « d’allié du RDPC » alors que dans les faits il a littéralement mis en déroute la machine de la fraude du RDPC pour contrôler les 5 sièges de Députés et les 9 sièges de maires face au monarque, le sultan roi des Bamum aujourd’hui chef de délégation RDPC dans la région de l’Ouest. Malgré la dictature féroce qui a risqué couter la vie au Dr. Adamou Ndam Njoya dans son domicile a Njinka (Foumban), lorsque le 21 Décembre 2006, le préfet Mbappes Mbappes a envoyé un détachement militaire pour l’éliminer physiquement. Ce jour, M. Njifou Issah, alors militant de l’UDC fut assassiné sur le champ et de nombreux militants furent blessés le même jour. C’est donc ainsi qu’un « parti collaborateur du régime RDPC » est traité dans la cervelle amnésique des « hooligans » du MRC ?

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NOTRE PATIENCE À L’UDC A LES LIMITES, ET NOS MILITANTS DE L’UDC EXIGENT DES EXCUSES PUBLIQUES DE L’INSTANCE DIRIGEANTE DU MRC

Si les aventuriers comme OKALA EBODE croit qu’un séjour en prison est devenu au Cameroun une sesame pour s’ériger en « héros national » pour fouler aux pieds les acquis démocratiques obtenus de hautes lutte par des hommes intègres comme le Dr. Adamou Ndam Njoya de manière résiliente depuis 1991, au nom de tous les martyrs de l’UDC, nous donnerons aujourd’hui la fin de la récréation. Nos parents ne sont pas morts à l’opposition pour se faire narguer ainsi par des petits opportunistes rétrogrades et amnésiques qui s’essaient de manière poussive à arnaquer le peuple Camerounais ! Où étaient cette cohorte de « messianiques » durant les années de braise quand le président national de L’UDC était au soleil avec ses valeureux camarades de l’opposition pour revendiquer le retour du multipartisme, les luttes politiques n’ont pas commencé en 2012 tout de même, l’année au le MRC entre sur scène après un séjour de 7 ans au gouvernement des « grandes ambitions ». Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Notre silence sur toutes les hypocrisies au sein de l’opposition n’est pas signe de faiblesse.

Si Okala Ebode aimait sincèrement le MRC, nous l’attendons beaucoup plus sur le terrain de « la résistance » pour se battre et libérer ses camarades de partis détenus injustement et de manière illégale par le régime répressif que combat l’UDC de manière cohérente depuis 1991. A moins de continuer son rôle d’espion au sein de cette formation politique, voilà comment il pousse sciemment les militants de cette jeune formation politique à l’extrémisme et la radicalisation, une fois qu’ils sont en prison, il se met cyniquement à l’abri des conséquences de ces erreurs pour venir insulter l’UDC et son président national. On ne peut pas être ce vrai militant du MRC et venir s’insurger gratuitement et grossièrement contre un parti de l’opposition. L’UDC est l’une des rares formations politiques qui éduquent les masses à travers L’Ecole de l’Ethique Africaine qu’anime son président national. C’est donc ridicule de qualifier un laboratoire de la pensée politique de “tricheur” dans une affirmation gratuite. Le nom du “pacte républicain” est une invention du Dr. Adamou Ndam Njoya en 2011, C’est le nom de baptême d’une plateforme politique mise sur pied sous la houlette de l’UDC un an avant même l’arrivée du MRC sur la scène politique Camerounaise en 2012. C’est donc très drôle de voir des gens s’agiter en insultant un parti mur qui affronte l’adversité avec intelligence et adresse. L’UDC a fermement condamné la maladresse dans la communication de la vice-présidente du MRC et exige une excuse publique afin de corriger ses déclarations infondées à propos de la supposée connivence entre l’UDC et le RDPC. Si jamais l’UDC avait l’intention de rejoindre la majorité présidentielle, son Président National informera publiquement ses militants et le peuple Camerounais. Pour le moment ce n’est point le cas. Et la duplicité n’est pas notre affaire. Nous sommes au sein de l’opposition et luttons pour le changement, n’en déplaise à ceux qui essaient de détruire l’image de marque de l’UDC depuis fort longtemps. Ils échoueront partout là où notre marche vers le changement fera son petit bonhomme de chemin. L’humilité ici est de reconnaître ses erreurs et de présenter les excuses, mais quand on est arrogant et mesquin, on s’enfonce plutôt dans le narcissisme et le déni des faits.

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L’histoire de l’opposition Camerounaise nous a enseigné que c’est le non-respect des accords de la tripartite de 1991 signé par le Dr. Adamou Ndam Njoya pour le compte de la coordination des partis d’opposition qui est la cause de la “crise anglophone” et de l’impasse politique qui n’est pas prêt à se dissiper si nous ne retournons pas au Dialogue National Inclusif. Le Dr. Adamou Ndam Njoya est prêt à jouer encore un rôle crucial de par sa grande expérience en matière de réconciliation et des campagnes en faveur de la paix. Cette paix n’était jamais définitivement acquise dans notre pays, elle est d’ailleurs fortement menacée. L’affaire Kamto représente pour nous à l’UDC un point de rupture, et nous devons plutôt nous battre ensemble pour restaurer l’état de droit où l’éthique républicaine règne sans entrave aucune. L’arrestation arbitraire des membres de l’opposition est l’événement référentiel de la frontière entre le principe de justice et le fait d’arbitraire aux yeux du Dr. Adamou Ndam Njoya qui se bat pour rectifier ces manquements. Au moment où la raison d’Etat remet en cause son propre cadre juridique et philosophique, les républicains comme ceux de l’UDC s’y opposent de manière énergique dans une résistance civique sans jamais céder à la provocation. Ce sont ces mêmes républicains qui, il y a quelques semaines défiaient un préfet zélé à Foumban pour rétablir l’ordre républicain. Ils n’ont pas attendu le MRC pour mener ces luttes et ne recevrons point de leçons sur leur démarche politique républicaine.

CE QUE NOUS DEVONS RETENIR DU DR. ADAMOU NDAM NJOYA EST POURTANT SIMPLE

Il croit comme fer que l’éthique républicaine fonde ses racines dans la mémoire sociale des injustices, ne vaut et ne prévaut que dans la mise en pratique incessante des deux principes intangibles de justice et d’égalité au Cameroun, une justice indépendante de toute interférence politique, une égalité exempte de toute manipulation discriminatoire. Le RDPC ne saurait être juge et parti dans tout le processus électoral. Il pense également que la vraie démocratie républicaine droit commencer au Cameroun devrait être au diapason avec l’éthique républicaine. Pour cela, c’est un impératif catégorique d’en finir avec la notion d’appartenance ethnique, l’instrumentalisation politique de la diversité et toute différenciation entre les citoyens. Le droit à la différence s’avère être à double tranchant. Il peut se transformer, par son exploitation machiavélique, en différence des droits. L’UDC ne s’est jamais plaint du “tribalisme” sur le terrain politique. Malheureusement, ces derniers temps, le discours tribaliste gagne du terrain et agite le droit à la différence pour justifier la préférence communautariste. L’identité tribale se caractérise par la volonté de s’enfermer dans un modèle culturel unique qui exclut toute diversité organique de notre pays. A l’UDC, nous célébrons la diversité culturelle comme une force stabilisante pour notre jeune démocratie. Nous condamnons par conséquent toutes les formes de discrimination et envisageons légiférer contre les “actes tribalistes.

Sur des questions aussi essentielles, il n’y a plus pour nous à l’UDC d’hommes et de femmes de telle ou telle ethnies, il y a plutôt les républicains et puis les autres. Nous sommes ardemment de ceux – et nous sommes nombreux – qui pensent qu’il n’est pas nécessaire d’affaiblir les principes de la République pour garantir la protection de nos concitoyens contre le tribalisme.

Dr. Abdoulaye Laziz Nchare, Membre de l’Equipe de Communication de l’UDC, New York, le 30 Juillet 2019.


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