Des étudiants qui composaient à la place des candidats ont été débusqués par les surveillants lors du déroulement des épreuves du Baccalauréat de l’enseignement secondaire qui vient de s’achever Tout s’est déroulé dans le calme et la tranquillité.
Même les candidats avec qui composaient ces fraudeurs ne se sont pas rendu compte de ce qui s’est passé. Selon des informations, les faits se déroulent au lycée Mongo, sous centre d’examen du Baccalauréat d’enseignement général dans le département du Wouri, le jeudi 29 mai 2013. Les surveillants de ce sous centre d’examen à pied d’œuvre depuis le début de cet examen, font le constat d’un fait apparemment anodin, pourtant important.
Parmi les candidats qui composent, certains d’entre eux portent des uniformes flambant neufs comme si c’est uniquement pour cette fin qu’ils ont été cousus. Ce fait qui attire l’attention des surveillants est constaté dans plusieurs autres salles d’examen. Ce qui crée une suspicion. Pour avoir le cœur net sur ce qui n’est au départ qu’un soupçon, les surveillants vont prendre sur eux d’interroger de manière individuelle ces candidats, à l’insu de tous. A l’issue de l’interrogatoire, le jury se rend compte que les candidats fraudeurs ne connaissaient pas les autres candidats qui, pourtant, portent le même uniforme qu’eux. Et qu’ils ne connaissent que le nom des candidats pour qui ils composent. A la suite des interrogatoires, ces candidats fraudeurs sont démasqués. Selon des sources proches de l’enquête, ces derniers ne sont plus élèves comme ils le prétendaient. Ils sont plutôt des étudiants à majorité de l’université de Dschang. Pour accomplir cette sale besogne, apprend-on, ils ont tous perçu une rondelette somme de 100.000 Fcfa. Après avoir été entendus sur procès verbal en présence des éléments du commissariat du deuxième arrondissement qui ont pris le soin d’enregistrer leurs différents contacts, de même que ceux des candidats pour qui ils composaient, ils ont également été admis a poursuivre les compositions. A la surprise générale, le vendredi 30 mai 2013, dernier jour d’examen, ils ne se sont plus présentés. D’après les sources, les uniformes que portaient ces fraudeurs est celle d’un collège situé au quartier Village à Douala. Pour des besoins d’enquête, le nom du collège et des candidats en question ont été gardés secret. Le principal de ce collège, interrogé, déclare ne pas être au courant de cette supercherie. Et ne connait même pas ces candidats d’un autre genre. Lycée Mongo Joseph Rendu au lycée Mongo Joseph ce vendredi 30 mai 2013 pour en savoir d’avantage, rien n’a filtré de cette affaire. Le secrétaire d’examen de ce sous-centre a déclaré n’être au courant de rien. «C’est vous qui m’informez. On n’est au courant de rien ici. Maintenant, nous sommes en train de travailler sur les épreuves du Bepc qui passe à partir de lundi. Laissez-nous travailler », a déclaré le secrétaire d’examen. Le chef de centre, lui aussi a affirmé n’être au courant de rien. «Cette information est une intox. Je ne suis au courant de rien. Demandez au secrétariat d’examen », a affirmé le proviseur du lycée Mongo. A la délégation régionale des enseignements secondaires pour le littoral rien d’autre n’a filtré. Pas moyen de rencontrer les responsables. L’accès est «interdit à toutes personnes étrangères au service». «Vous ne pouvez pas rencontrer les responsables. Ils sont en train de travailler sur les épreuves du Bepc. Le bureau est fermé», déclare avec insistance les hommes qui assurent la sécurité. Malgré les insistances, le responsable de la direction des examens et concours n’a pas accepté de faire des déclarations. «Les nouveaux responsables qu’on vient de nommer ici a fait le pari de lutter contre la fraude aux examens. Ils préfèrent l’efficacité aux déclarations», lance un agent à notre reporter. La suite de l’enquête a été confiée à la police.
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