Pour Laurent Esso, le Ministre de la justice, le Chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la magistrature, n’est pas resté indifférent aux revendications des Hommes en robes noires du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
Le Ministre de la justice était face à la presse mercredi 23 novembre 2016, après une réunion tenue en son cabinet avec les responsables de l’ordre des avocats à Yaoundé.
Depuis plusieurs mois, les avocats anglophones exigent entre autres, une version anglaise des actes uniformes Ohada et protestent contre l’affectation dans les tribunaux de ces régions, des magistrats francophones qui ont des difficultés dans la maitrise des principes de la Common Law.
«A la suite des mouvements d’humeurs (des avocats anglophones, ndlr), le président de la République son excellence Monsieur Paul Biya, a ordonné la préparation des états généraux de la justice au cours desquels l’ensemble des problèmes posés par les avocats grévistes et bien d’autres encore seront examinés. Il s’est avéré que les revendications n’étaient pas complètement infondées quant à la maîtrise de la langue, mais non pas sur la compétence technique des magistrats en cause. Il s’est posé le problème de l’incapacité de certains magistrats francophones, affectés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, à s’exprimer en Anglais ou à maîtriser les principes de la Common Law qui seraient encore applicables. Le président de la République a donc décidé de donner une autre fonction au haut magistrat concerné, et le remplacer par un autre magistrat dont le profil est mieux adapté à la situation. A propos des états généraux annoncés, la première phase qui consiste à la collecte des données, est déjà achevée. Et les travaux de synthèse sont en cours de finalisation» a révélé le garde des sceaux qui condamne cependant, la descente des avocats anglophone dans la rue.