Enlevés le 10 janvier 2024 dans la localité de Yémé, dans la région de l’extrême-nord, trois Camerounais dont deux hommes et une femme, travaillant pour l’ONG française Première urgence internationale, ont été libérés le 19 avril dernier au Nigéria.
Trois humanitaires camerounais de l’ONG française Première urgence internationale (PUI) enlevés dans l’Extrême-nord Cameroun, une région en proie aux exactions des groupes jihadistes, ont été libérés vendredi sains et saufs au Nigeria après 100 jours de captivité, a annoncé leur organisation à l’AFP.
Joint au téléphone par l’AFP, Olivier Routeau, le Directeur des opérations de PUI, a annoncé que deux hommes, un chef de projet et un chauffeur, ainsi qu’une femme, un agent communautaire , « ont été libérés ce soir dans les environs de Maïduguri, dans l’Etat de Borno », dans le nord-est du Nigeria, à une centaine de km de la frontière camerounaise.
« On vient de nous annoncer leur libération, il est un peu tôt pour dire qu’ils sont en bonne santé mais ils sont sains et saufs, éprouvés, mais nous sommes rassurés sur leur intégrité physique, ils souriaient sur des photos qu’on nous a transmises », a ajouté M. Routeau.
100 jours de captivité
Les trois employés de l’ONG française avaient été kidnappés le 10 janvier dans le village de Yémé, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, alors qu’ils travaillaient « dans le cadre d’activités de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition », avait alors annoncé PUI.
L’extrême-nord du Cameroun, comme le nord-est du Nigeria, sont le théâtre de combats et d’exactions menés par les jihadistes de Boko Haram et de sa dissidence du groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP pour son acronyme en anglais), qui se livrent régulièrement, en plus de tueries, à des enlèvements de civils qu’ils échangent le plus souvent contre des rançons.