Une Organisation non gouvernementale(ONG) basée à Yaoundé a fait une étude sur le coût de l’exportation du bois en grume au Cameroun.
Le résultat d’une étude menée par le CED
« 60 milliards de FCFA », c’est la somme que perd le Cameroun chaque année du fait de l’exportation du bois en grume. Ce sont les statistiques que livre le Centre pour l’environnement et le développement (CED), une ONG dont le siège se trouve dans la capitale politique, dans son étude baptisée « Interdire l’exportation de grumes ».
A en croire l’étude faite par le chercheur Achille Wankeu, la production du bois d’œuvre au Cameroun a connu une croissance vertigineuse depuis les premières années d’indépendance jusqu’avant le début du 21ème siècle.
Au cours de cette période, la production excède 3,5 millions de mètres cubes (m3) . Contre toute attente, elle baisse de 2 millions de m3, avec l’entrée en vigueur de la loi de 1994 et du décret d’application de 1995.
Mais « en 2018, nous avons atteint le niveau record de 3,5 mètres cubes », relève le chercheur.
Pour davantage comprendre, « De moins de 200 000 m3 en 2005, on est passé à 900 000 m3 en 2017 et 800 000 m3 en 2018. Sur plus de 11,8 millions de m3 de grumes et sciages exportés par le Cameroun entre 2010 et 2018, les grumes représentent 54% et les sciages 46% », note-t-il.
Une augmentation qui ne va pas sans explication : « On note cette augmentation de l’exportation des bois en grume à cause d’une ordonnance de 1999 qui dispose que l’exploitation des grumes pourra se poursuivre dans le cadre de la promotion de certaines essences. La liste desdites essences, les taux de surtaxe et ses modalités d’application sont fixés par voie réglementaire », analyse Achille Wankeu.
Pour le chercheur, 10 milliards représentent les impôts et taxes de ces 60 milliards que perd le Cameroun en exportation du bois en agrume.