Dans le cadre de la tournée qu’il effectue depuis jeudi dans les régions anglophones du pays, le chef du gouvernement Joseph Dion Ngute a rencontré ce vendredii 10 mai, le chairman du Social democratic Front (SDF) Ni John Fru Ndi, qui a fait des propositions afin de mettre fin au conflit armé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun.
Le SDF propose un « cessez-le-feu immédiat et bilatéral » et appelle à un retour « des soldats des forces de défense et de sécurité (…) dans les casernes et les combattants des bandes armées ou milices déposent les armes ».
Le parti historique de l’opposition camerounaise demande aussi « la libération immédiate de tous les prisonniers politiques incarcérés dans le cadre de cette crise », « la nomination d’un médiateur de la crise et l’acceptation des observateurs ».
Pour le parti, « Le médiateur aura en charge entre autres de contacter et de recueillir les propositions des différents protagonistes qui se trouvent globalement dans quatre foyers précis à savoir le territoire national, le Nigéria, l’Amérique du Nord et l’Europe ». « Les observateurs auront en charge de vérifier l’avancée progressive du processus de paix en rapport avec les conclusions arrêtées de commun accord », poursuit dans une note d’information, le ministre du shadow cabinet du sdf en charge de l’information, Jean Robert Wafo.
Au sujet des élections régionales, municipales et législatives qui devraient avoir lieu cette année, le SDF demande un report car celles-ci « ne sauraient se tenir dans les conditions actuelles dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. Elles doivent se tenir après le retour effectif de la paix dans ces deux régions », pense la formation politique.
La crise Socio-politique qui secoue le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun du Cameroun depuis la fin de l’année 2016 a déjà fait près de 1800 morts et des centaines de milliers de déplacés, selon le rapport d’une organisation de défense des Droits de l’Homme. Face aux pressions internes et externes incessantes, le gouvernement, par la voix de son chef, a annoncé ce 09 mai, qu’il est prêt à aller au dialogue avec les rebelles, à condition que le « sécession » ne soit à l’ordre du jour.