La sortie du président français Emmanuel Macron le 22 février dernier face à un activiste de la B.A.S a également heurté la sensibilité de certains leaders de la scène politique camerounaise.
A la suite du gouvernement qui condamne les « allégations mensongères d’un activiste de la diaspora face au président français », Cabral Libii qui demande une réponse selon les « règles de l’art » en diplomatie au président Macron ou encore Grégoire Owona et bien d’autres Camerounais de l’espace politique, André Banda Kani et Anicet Ekané ont réagi aux propos d’Emmanuel Macron sur le Cameroun alors qu’il se trouvait face à un activiste de la brigade antisardinards(B.A.S) en marge du Salon de l’agriculture de Paris le 22 février dernier.
Réaction de Banda Kani
Pour le président du Nouveau Mouvement populaire(NMP), les propos suivis lors de l’entretien entre le président Macron et un activiste de la B.A. S dénotent d’une volonté de puissance à vouloir déstabiliser le Cameroun.
« Nous sommes contre cette campagne de déstabilisation, de diabolisation du Cameroun. Je crois que ces allégations de cet activiste participent de cette dynamique de déstabilisation du Cameroun mise en œuvre depuis bientôt 15 ans que le Cameroun est dans la ligne de mire de la prédation », a affirmé Banda Kani au journal de 13h ce 24 février 2020.
La réaction d’Anicet Ekané
La position du président du MANIDEM corrobore l’affirmation du président Paul Biya lors d’une conférence en Allemagne en 1986 qui indiquait que le Cameroun n’est « la chasse gardée » d’aucune puissance. Ainsi, il condamne « qu’un président français s’adresse ainsi publiquement au président d’un pays africain quel qu’il soit », s’insurge-t-il.
Par conséquent, « Les Camerounais doivent être particulièrement indignés de cette attitude paternaliste, méprisante et néocolonialiste du président français. Quels que soient les problèmes politiques que nous avons avec le régime en place, nous dévons également, de façon conjoncturelle défendre notre partie », a suggéré l’homme politique.
Le Paddec
Pour sa part, même si Jean De Dieu Momo du Paddec ne s’y est pas encore prononcé de manière claire, notons tout de même que le partage sur sa page Facebook, d’un reportage effectué par le journaliste Ernest Obama sur cette actualité brûlante en dit long sur une position qui pourait être sienne et de toutes les façons, n’irait pas aux antipodes de sa posture de ministre délégué auprès du ministre de la Justice.