L’insécurité dans la région du Sud Ouest est la principale cause de cette dégringolade de la production bananière de la Cameroon development corporation ( CDC), deuxième employeur du pays après l’Etat avec 22 000 salariés.
Selon l’Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM), la production bananière de la CDC a connu une chute vertigineuse au cours des derniers mois, avec 1488 tonnes produites en août 2018 contre 8 560 tonnes un an auparavant.
Cette production qui a baissé de six fois par rapport à la même période l’année dernière, est la plus forte baisse réalisée par cette agro-industrie depuis 2005, apprend Lebledparle.com.
Pour expliquer cette dégringolade historique de la production de la CDC il faut se tourner vers les revendications des séparatistes anglophones en cours depuis près de deux ans dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, où la CDC possède toutes ses plantations.
En juin 2018, le Direction Général de cette entreprise annonçait déjà le pire «L’année 2017 n’a pas été bonne pour la société. 2018 a commencé avec des lueurs d’espoir dans le segment Banane ainsi qu’une amélioration dans le segment huile de palme », avait déclaré le directeur général de la CDC, Franklin Njie. «Neuf champs, à savoir Boa, Moulin Illoani, Illoani, Mbonge, Mukonje, Malende, Mungo, Meanja, et Tombel ne sont pas opérationnels. Il n’y a aucune garantie de vente d’huile de palme l’année prochaine. Illoani est à production nulle depuis le mois d’avril. Mondoni fonctionne partiellement, et la sécurité des travailleurs est une préoccupation majeure » .
En juillet, la direction générale indiquait que l’entreprise tournait désormais à peine à 25% de ses potentialités.