Le nouveau maire de Mamfé, Ashu Prinsley Ojong (35 ans) a été abattu le dimanche 10 mai 2020 au matin dans son village Eshobi par des séparatistes.
Il avait reçu un appel faisant état de séparatistes qui ont décidé de déposer les armes dans son village. Ce n’était qu’un guet-apens. « Il s’est fait piéger. Il a reçu un coup de fil des personnes qui se sont présentées comme étant des séparatistes qui ont décidé de déposer les armes afin de répondre favorablement à la main tendue par le chef de l’Etat pour un retour à la paix. Le Maire a pris la route avec deux militants. Chemin faisant, leur véhicule a été criblé de balles. Le Maire a rendu l’âme… » Raconte une source.
Le scénario de l’assassinat du jeune Maire de Mamfe, Ashu Prinsley Ojong, s’apparente comme une nouvelle tactique des séparatistes, selon certains analystes. Et le magistrat municipal de Mamfé est donc la première victime.
Très actif dans sa commune, il avait pris part samedi 8 mai 2020 à une séance de « remise de kits de lutte contre le COVID-19, sous la houlette du Comité de développement de Mamfé », indique la chaîne publique Camerounaise, CRTV sur les réseaux sociaux.
Prisley Ojong était un jeune opérateur économique prospère dans la région. Il avait été élu maire de Mamfe il y a à peine deux mois, lors des dernières élections municipales, lesquelles élections avaient été reprises dans une dizaine de communes en région anglophone. Le scrutin en son temps avait été perturbé par des attaques de groupes séparatistes.
Les autorités n’ont pas encore réagi sur son assassinat…