Malade cardiaque avec un pacemaker dans la poitrine, il a été remis en liberté après plus d’un mois de détention dans le cadre de la lutte contre les sécessionnistes, a appris lebledparle.com
Le dimanche 4 février 2018, il se trouvait dans un magasin à Wum, ville chef-lieu du département du Menchum, Région du Nord-Ouest, il est arrêté par des éléments de la gendarmerie. « Accusé de non dénonciation et de propagation de fausses nouvelles, Leo Ambeapi Awaghang est conduit de force dans les locaux de la gendarmerie où il est détenu dans des conditions inhumaines alors qu’il souffre d’une maladie cardiaque, selon ses parents. » .
« Le 27 février 2017, nous avons dénoncé les conditions d’arrestation et de détention d’un patient cardiaque Awaghang Leo AMBEAPI. Je suis heureux d’annoncer aujourd’hui que Awaghang Leo AMBEAPI a été libéré sous caution et continuera de recevoir des soins médicaux à côté de sa famille. » explique Maitre Agbor Nkongho qui a lui-même passé huit mois en détention à Yaoundé toujours dans le cadre de la crise dite anglophone. Il est également président du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique.
C’est ce centre qui est entré en négociation avec les autorités pour obtenir la libération du jeune. « Il souffre d’une maladie cardiaque et a un pacemaker dans la poitrine. Il a été enlevé dans un magasin du Mile 50 à Wum par des gendarmes armés le dimanche 4 février 2018. Il était accusé de non dénonciation et de propagation de fausses nouvelles. Leo a été détenu au secret, il s’est évanoui plusieurs fois en prison, il a été menotté dans un lit d’hôpital, ses parents ont tenté de fournir ses médicaments et la réponse de la Wum Gendarmerie Company a été : « Quand il s’agit de sécurité nationale, qu’importe ». Sa libération sous caution est un pas dans la bonne direction et j’exhorte les autorités à abandonner les accusations portées contre lui » poursuit l’avocat.