Le président du Nouveau Mouvement populaire (NMP), Banda Kani soutient que le patron du PRCN, Cabral Libii n’a rien à dire sur le FCFA, car « il est à la solde des Occidentaux ».
Invité de Luc Ngatcha le 22 mai 2020 sur ABK Radio, l’homme politique est revenu sur la décision de la France à faire sortir les pays de l’Afrique de l’Ouest du FCFA.
Au cours de son intervention, le consultant de la chaine panafricaine Afrique Média a tenu à féliciter le président Alpha Condé, tout en rassurant « qu’il n’y a aucun président dictateur » en Afrique. « Alpha Condé a dit non à l’ECO et c’est un acte fort. Le bilan d’Alpha Condé en 10 ans est l’un des meilleurs bilans de la nouvelle génération qu’on puisse avoir. En Guinée Conakry l’opposition a un statut », estime Banda Kani.
Sur la position du leader du PCRN par rapport à cette mutation monétaire, le membre du G20 alerte : « À Cabral Libii, vaut mieux se taire que de dire des bêtises sur le Frs CFA. Quand on n’a pas mené le combat de sa génération, on doit avoir honte. Ce monsieur a trahi le combat de sa génération, vaut mieux qu’il se taise que de débiter les bêtises. Tout le monde sait qu’il supplie les occidentaux de l’adouber », formule-t-il, avant d’appuyer : « Il y a des afro occidentalisés qui sont noirs de peau et blancs d’esprit. On les retrouve dans toutes les souches, c’est une puissante galaxie. Mais il y’a des Africains qui se sont battus et qui se battent pour garder l’Afrique forte et dans ce sens, on ne peut pas dire que les Africains sont responsables de leur propre galère ».
Rappelons qu’à l’occasion de la visite en Côte d’Ivoire du président français Emmanuel Macron, le président Ouattara avait indiqué que huit pays d’Afrique de l’Ouest et la France avaient décidé une réforme d’envergure du franc CFA. « Le franc CFA a été un outil essentiel, mais nous devons entreprendre des réformes encore plus ambitieuses afin de consolider notre dynamique de croissance, préserver le pouvoir d’achat de nos populations », affirmait le président ivoirien, non sans préciser qu’il s’agit là d’une « décision prise en toute souveraineté ».
Le premier changement devait concerner la dénomination de la nouvelle monnaie, l’Éco. « Nous avons décidé une réforme du franc CFA avec trois changements majeurs […], dont celui du nom », « l’arrêt de la centralisation de 50 % des réserves au Trésor français », informait Ouattara.