C’est depuis deux jours que ces enseignants formés crient haro à Yaoundé.
C’est une ambiance de deuil d’une personne chère au ministère de l’Education de Base depuis deux jours. Hors de la clôture du ministère que dirige le Pr Laurent Serges Etoundi Ngoa, ces citoyens qui brûlent d’impatience de transmettre les connaissances et gagner leurs vies sont aux abois.
Il s’agit des enseignants formés pour la plupart depuis une dizaine d’années mais non encore intégrés à la Fonction publique et dont l’âge ne répondra plus bientôt aux critères de recrutement.
Origine de la grève
Ce qui a provoqué leur courroux c’est intégration de 3000 enseignants de l’Education de Base dans la Fonction publique où ils ont vu leurs noms écrits en blanc sur un papier de format de couleur tout aussi blanche. Ils dénoncent par-là, les irrégularités dans le processus de recrutement.
Assis à même le sol, sur les cartons ou alors tenus debout, les professionnels de la craie qui manifestent leur colère sont titulaires du brevet d’enseignant de première année, une équivalence du Certificat d’aptitude professionnelle des instituteurs de l’Enseignement maternelle et primaire(Capiemp).
Manifestation de la colère
Leur mécontentement est visible aux affiches écrites au stylo et en gros caractères : « Nous aimons notre pays, nous aimons notre travail, l’enseignement », peut-on y lire.
Dans le même ordre d’idées, les enseignants interpellent les initiateurs des recrutements : « Nous vieillissons », informe un enseignant qui sera bientôt à la limite de l’âge et à un autre de renchérir : « Respect des critères de sélection, priorité aux plus âgés, ancienneté du CAPIEMP ».
Les plaintes de ces enseignants ne marqueront certainement pas l’indifférence du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative qui, de concert avec le ministre de l’Education de Base, pourront trouver une solution idoine pour se prémunir de la scène vécue lors de la grève de ceux de l’Enseignement supérieur en décembre 2019.