L’information vient du quotidien Le Messager en kiosque ce 15 mai 2019, qui a repris l’information d’un document rédigé depuis la prison par les leaders du MRC.
« Alerte à l’opinion nationale et internationale sur la situation préoccupante du Cameroun », c’est le document dans lequel Maurice Kamto et Cie ont fait des propositions pour réformer le pays. D’après le quotidien Le Messager paru ce jour, les signataires de ce document sont : Maurice Kamto, Penda Ekoka, Paul Éric Kingue, Albert Dzongang.
« Toute tentative de redressement du Cameroun doit porter sur la refonte complète de l’État, à travers la mise en place d’institutions politiques ouvertes, démocratiques et inclusives. Toute initiative politique visant à relever les défis actuels auxquels notre pays est confronté, en particulier le dialogue inclusif, devra intégrer la question relative à la forme de l’État », lâchent les leaders du MRC dans leur document du fond de leurs cellules.
D’après ce document repris par le Messager, Maurice Kamto et Cie déclarent que : « le régime Biya s’enferme dans une approche de mobilisation du champ politique aux visées totalitaristes, contraires à une expression plurielle des différentes sensibilités sociodémographiques du pays. Cette démarche ne peut avoir pour seul effet, que l’exacerbation des tensions sociopolitiques et la radicalisation des positions aux antipodes de l’apaisement recherché ».
Ceux que le journal qualifie de « coalitions de kondengui pour le changement immédiat de leadership au Cameroun » continuent en disant que cette approche du régime de Yaoundé s’est illustrée récemment par leur arrestation et leur détention, et celle de leurs militants et sympathisants depuis le 28 janvier 2019 qu’ils qualifient d’arbitraire.
Les leaders du MRC qui sont derrière les barreaux rappellent que les motifs qui leur ont été collés pour justifier leurs arrestations sont fallacieux. Puisque jusqu’ici, aucune preuve de leurs culpabilités n’a été présentée par ceux qui les accusent de « l’insurrection, la rébellion, l’hostilité à la patrie, la destruction des biens publics au plan national et dans certaines ambassades camerounaises à l’étranger », note le journal.