C’est derrière la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, précisément au niveau de la poubelle qui se trouve à côté du stade de football que des riverains qui allaient vider les ordures ont fait le douloureux constat.
La poubelle localisée à côté du stade de football, derrière la prison centrale de Kondengui à Yaoundé s’est enrichie des ordures d’un autre genre que même les asticots n’auraient pas l’audace d’approcher.
Ce qui est visible, ce sont des gros plastiques noirs et sacs réservés pour l’emballage des vêtements à grandes quantités.
Les riverains qui fouillent les gros sacs, déversent peu à peu le contenu jusqu’à en finir. Il s’agit de la cendre, la poudre d’argent. L’on reconnait que c’est le nerf de guerre grâce à quelques résidus de billets de 10 000FCFA qui ont résisté à « l’acide » comme le constatent les riverains pleurant « l’argent du pays, l’argent qu’on cherche mais on ne voit pas », déplorent des voix féminines.
La cendre a envahi un grand espace lorsqu’elle a été versée à terre. Certains enfants se plaisent à jouer sur cet endroit tandis des adultes et autres gamins se contentent d’admirer les débris de billets de « Marie Ngombè », comme on désigne 10 000 FCFA au Cameroun.
Sur la toile, le fait suscite les polémiques. Du coup, chacun y va de son analyse. Pour certains, il s’agirait de « faux billets » qui ont été détruits. Ils ajoutent qu’il est récurrent que la B.E.A.C mette hors circuit, les billets de cet acabit. Une idée que ne partagent pas la majorité.
Selon ce dernier camp, s’il s’agissait des billets de mauvaise qualité, ils auraient été incinérés à grand renfort de publicité dans les médias comme cela est souvent le cas lorsque les équipes de lutte contre la contrebande mettent la main sur les faux médicaments, de la bière ou encore les vaccins contrefaits.
Sous ce rapport, ils soutiennent plutôt que cet acte « cruel » aurait été posé par des personnalités incriminées dans le cadre de la mauvaise gestion des fonds alloués pour lutter contre le coronavirus.
Ne sachant pas où garder ces sommes d’argent colossales, ou encore étant dans l’impossibilité de le stocker à l’étranger, argumentent-ils, les présumés détourneurs de fonds auraient préféré « brûler l’argent pour s’en débarrasser ».
De toutes les façons, si jamais cette dernière hypothèse est fondée, les caméras de vidéos surveillanc installées aideront les forces de l’Ordre et de sécurité à démasquer les auteurs de l’acte posé.