Après les avocats, les enseignants et les transporteurs, c’est au tour des journalistes de la Région du Sud-Ouest d’entrer dans la danse.
D’après Le Messager du mardi 13 décembre 2016, le Consortium des journalistes du Sud-Ouest a décidé de boycotter toutes les couvertures médiatiques et manifestations dans cette partie du pays.
«Conscients du fait que la majorité des journalistes exerçant dans la Région du Sud-Ouest parlent anglais (…), ils observent avec consternation l’abattage continu et l’anéantissement de la langue anglaise dans presque tous les rassemblements et communiqués publics. Pour cela, nous considérons l’usage exclusif du français par certaines administrations comme une dictée coloniale. Aussi, toute nouvelle marginalisation des journalistes anglophones pendant la course de l’Espoir du Mont Cameroun, conduira à un boycott de l’évènement», peut-on lire dans la déclaration du consortium.
Revenant sur leurs revendications, les journalistes de la Région du Sud-Ouest se plaignent de la non-traduction de documents importants en anglais lors des séminaires, ateliers et de réunions en particulier sous la présidence de responsables administratifs. «Nous avons également remarqué de certains administrateurs très zélés utilisent la langue française comme une forme d’intimidation contre les journalistes. Aussi, tout journaliste qui se retrouvera dans un évènement public avec juste des documents en français sans version anglaise devra sortir de la réunion», peut-on lire en guise d’avertissement, dans la déclaration.
Au finish, le Consortium souhaite que les fonctionnaires agissent de bonne foi et se conforment aux instructions du Premier Ministre, Philémon Yang, qui intimait que tous les documents officiels soient produits en français et en anglais.