Le 15 mai 2019, le journal EcoMatin annonçait que Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC) était sous les feux des projecteurs, en raison de la fermeture sine die de l’agence de Ndokoti-Bassa dans l’arrondissement de Douala III.
Dans son numéro paru le 29 mai 2019, le journal revient sur cette actualité avec plus d’informations. Dans un dossier que propose la rédaction d’EcoMatin, l’on apprend que la principale raison de la récente fermeture sine die de l’agence BICEC de Ndokoti est la résultante de la découverte d’un réseau de malversations financières au sein de cette agence.
« Les fins limiers de la Police judiciaire sont sur les traces de 300 000 000 de FCFA disparus mystérieusement des caisses », lit-on dans le journal.
Inactif depuis le 13 mai 2019, l’agence de Ndokoti-Bassa avait rouvert ses portes le 17 mai 2019. Selon notre confrère, aucun communiqué n’indiquait les raisons de l’interruption provisoire de cette agence.
Cependant, un avis avait été servi aux clients, pour les informer de la situation : « Chers clients pour des raisons indépendantes de notre volonté, l’agence est temporairement fermée. Vous pouvez vous rendre dans toutes les autres agences pour effectuer vos opérations. Vous serez informés de la réouverture le moment venu. Nous comptons sur votre bonne compréhension », pouvait-on lire.
EcoMatin renseigne que l’agence de Ndokoti n’est que « l’arbre qui cache la forêt ». Des sources proches de ce dossier, contactées par notre confrère parlent d’une situation préoccupante. Elles (sources ndlr) révèlent d’ailleurs qu’il existe un réseau de vol dans les distributeurs automatiques de billets de la BICEC : « Des centaines de millions de FCFA volatilisés. Les coupables appartiennent à une organisation mafieuse bien structurée à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement de crédit », peut-on lire dans ce journal.
« Les mêmes sources dévoilent l’existence d’un réseau solide accordant des crédits à des clients fictifs. 12 milliards de FCFA ont ainsi été octroyés à une entreprise en faillite depuis 2 ans. Un scandale étouffé. Mais qui a coûté leur poste à quelques employés, finalement licenciés pour “faute grave” après passage devant le conseil de discipline. Il règne en outre au sein de la BICEC, des trafics d’influence, guerres de positionnement et leadership, nominations controversées, etc. », révèle EcoMatin dans sa livraison du 29 mai 2019.
Pour finir, le journal d’Économie et des finances explique que les recoupements effectués sur la situation de l’Agence de Ndokoti confirment le climat délétère au sein de la banque. Le déploiement de gendarmes autour de l’Agence BICEC de Ndokoti était effectué « pour besoins d’enquêtes. 300 000 000 de FCFA sont portés disparus des caisses de cette agence », confie une source dans les colonnes du journal.
Pour rappel, en 2007, la BICEC avait connu un scandale de détournements de fonds de 50 milliards de FCFA.