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Cameroun : Dieudonné Essomba accuse l’État d’être à l’origine des émeutes de Sangmelima

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Le consultant de la chaine de télévision Vision4, Dieudonné Essomba a répondu présent ce dimanche sur le plateau de l’émission dominicale Club d’Élites diffusée sur la chaine de télévision privée camerounaise Vision4 entre 11 h et 13 h. 

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Dieudonné Essomba (c) Droits réservés

Revenant sur les émeutes enregistrées dans la ville de Sangmelima, l’économiste, fervent défenseur du fédéralisme n’a pas manqué de relever les limites de l’État unitaire.

« Les autres formes de tensions communautaires, notamment le problème anglophone représentent les symptômes d’un système dans lequel, l’État ne peut plus contrôler les communautés. La caractéristique principale de ce genre de chose c’est que l’origine peut être extérieure aux communautés, mais ça vient se stabiliser dans les conflits commentaires. Les conflits communautaires représentent le point de stabilisation de tous les problèmes. Notre État avait été bâti sur un modèle de consensus avec les communautés. L’État avait dit aux communautés, vous restez tranquilles, je veux bâtir mon unité nationale. Mais en contre partie, je vais répondre à la demande sociale des citoyens. C’est pour cela que des années 1960 à 1990 parce que l’État offrait à tous les citoyens les moyens de survies, et les communautés ne levaient pas la tête. Aujourd’hui que l’État est limité parce que ces moyens sont plafonnés, immédiatement, il y a des soulèvements communautaires. Parce ce que celles-ci n’acceptent plus l’État ou alors les référents de l’État. Elles disent à l’État, tu nous as promis l’emploi, et le revenu. En contre partie, tu nous as demandé de nous tenir tranquilles. Aujourd’hui il n’y a plus de revenus. Soit on t’attaque comme les anglophones, soit on refuse ton vivre ensemble ».

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Selon lui, tant que le Cameroun conserve son statut unitaire, les violences intercommunautaires prendront de plus en plus de l’ampleur : « Tout ce qui se passe à Sangmelima n’est que le prélude de ce qui va se multiplier dans les jours à venir où les communautés vont clairement menacer l’État. On a vu avec l’École normale dans le Grand Nord, comment les communautés de cette partie du pays ont menacé l’État et cet État a reculé. Il faut attendre que ces actions se multiplient notamment avec les élections régionales. Ces conflits vont s’intensifier ».  


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