C’est un phénomène extrêmement inquiétant qui gagne de l’envergure au Cameroun, il s’agit de la cuisson de viande dans de nombreux lieux de restauration grâce à un ingrédient très spécial, le paracétamol. Le paracétamol est généralement retrouvé sur les étalages de pharmacies pour soulager rapidement les maux de tête. Mais, ce médicament très répandu dans les pharmacies peut être utilisé à d’autres fins.
Au Nigéria par exemple, les restaurants ont pour habitude d’accompagner la viande avec du paracétamol ce qui a pour avantage de cuire en un temps-record la viande et d’économiser de l’énergie (gaz, du pétrole ou du bois de chauffage). Avec cette technique de cuisson, les tenants de lieux de restauration se frottent les mains. Au fil du temps, la technique s’est exportée vers d’autres pays comme le Cameroun et notamment dans la capitale Yaoundé, où cette méthode de cuisson est fortement répandu dans les lieux de restauration et les ménages surtout lors des baptêmes, mariage etc.
Un carnage sanitaire en vue
Il ressort qu’avec un seul comprimé de paracétamol, l’on peut préparer une marmite de viande en quelques minutes, sachant qu’une plaquette de paracétamol coûte entre 100 et 200f, on se rend compte de la bonne affaire réalisée en matière de coût et de bénéfice. Cependant, selon les experts médicaux, cette méthode de cuisson utilisant le paracétamol est très nocive pour la santé des consommateurs. En effet, lorsque le paracétamol est chauffé, il perd ses propriétés antidouleur et se transforme en un dangereux poison qui cause des dégâts considérables au foie et aux reins. Dans le monde scientifique, l’utilisation du paracétamol à usage thérapeutique fait débat car son utilisation à long terme pour soulager les maux de tête peut affaiblir le système immunitaire. Imaginez donc l’effet que peut avoir le paracétamol chauffé dans un récipient en présence de viande sur l’organisme, le consommateur peut développer une insuffisance rénale ou hépatique et conduire irrémédiablement vers la mort. Des mesures urgentes devraient donc être prises pour contrer l’expansion de cette technique de cuisson de la viande.