C’est au cours d’un entretien accordé à nos confrères de Camer.be à Paris que Elvis Kemayo, l’un des doyens de la musique camerounaise, s’est prononcé sur le traitement que certains activistes camerounais résidant à l’étranger réservent aux artistes camerounais.
En effet, au soir de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, un groupe baptisé brigade anti-sardinard s’est constitué en Europe pour barrer la voie à tous ceux qui ont apporté leur soutien au président Biya durant la campagne électorale. Souvenons-nous que durant la campagne supra évoquée, plusieurs artistes avaient été conviés aux meetings tant du RDPC, parti au pouvoir, que dans d’autres partis d’opposition.
La révolte s’installe après la proclamation des résultats, qui pour une septième fois, ont donné le président Paul Biya vainqueur sur un score de plus de 70 %. Un résultat que les partisans anti-régimes qualifient de « forfaiture ». Du coup, pour ces derniers, il faut combattre tous ceux qui supportent, cette politique interminable.
En provenance de son pays natal, le Cameroun où il a fêté ses 40 ans de carrières, Elvis Kemayo qui suit l’actualité postélectorale de près, a appelé ses compatriotes engagés dans la lutte pour le changement à ne pas mélanger les pédales.
Sous ce rapport, il demande à ses compatriotes basés en Europe et au-delà, d’avoir un peu d’indulgence vis-à-vis de ses collègues artistes qui subissent des intimidations. Pour lui, un artiste n’est pas un « homme politique », mais plutôt, un leader d’opinion.
Lebledparle.com vous propose cet entretien, accordé à nos confrères surplace à Paris
https://www.youtube.com/watch?v=8si5X_cMKeA