Bernadette Mebe Ngo’o est selon avocate, victime des violences aussi bien morales que physiques tant à l’hôpital qu’en prison.
Risque de réinfection de Bernadette Mebe Ngo’o ?
Me Félicité-Esther Zeifman, avocate de l’accusée remet les conditions de prise en charge infligées à sa cliente juste après ses 14 jours de confinement : « Dimanche 26 avril, elle est déclarée positive au Covid-19 et prise en charge. Deux (02) semaines après, soit le 11 mai, elle est déclarée négative. Elle effectue son confinement de 14 jours au même endroit ; ce qui n’est pas normal. Elle était en attente d’affectation d’une chambre pour la prise en charge des autres affections », dénonce-t-elle.
La dénonciation du traitement…
Le Conseil de l’épouse de l’ex ministre de Transport remet également en question le traitement infligé à sa cliente par les hommes en tenue alors qu’elle en pleine convalescence de Coronavirus : « Elle avait rendez-vous à l’hôpital général le 22 mai pour une hospitalisation. Contre toute attente, une escouade lourdement armée est allée la sortir manu militari de son confinement à l’hôpital central et ce, malgré l’opposition farouche du personnel médical et hospitalier qui a tenté sans succès d’expliquer aux gardien de prison que l’on ne ramène jamais une personne précédemment atteinte de Covid-19 dans son foyer de contamination surtout qu’il s’agit de la prison centrale de Yaoundé connue pour être un foyer actif de Covid-19. Elle a été physiquement et verbalement brutalisée. Toutes les personnes qui ont été évacuées au même moment qu’elle, sont toujours en confinement à l’extérieur », confie l’avocate au Journal du Cameroun.
A en croire la défense de l’épouse de l’ancien ministre de la Défense, celle qui est épinglée pour détournements de fonds publics est la victime de tout le monde en milieu carcéral : « Elle est ainsi stigmatisée tant par les autres détenues que par les autorités pénitentiaires. Elle sera alors contrainte à dormir à la belle étoile. Ce traitement est humain. Il pose le problème de la dignité humaine des détenus dans les prisions camerounaises. Il viole le principe de la présomption d’innocence dont jouit encore Madame Mebe. Il viole le droit fondamental qu’est le droit à la Santé dont jouit tout citoyen camerounais », fait-elle savoir.