Frappée déjà de plein fouet par le Coronavirus, la ville de Douala, capitale économique camerounaise fait depuis quelque temps, face à l’épidémie du choléra. À date, le district de santé de Japoma dénombre sept cas depuis le début de l’année 2020. Les deux premiers remontent au mois de février et cinq autres au mois d’avril 2020.
Le médecin-chef du district de santé de Japoma, Dr Kevine Laure Nkahere Mbuembue, l’épidémie a déjà fait cinq décès, dont un en communauté et quatre en formation sanitaire.
Dans le rapport du chef de district de santé de Japoma, cité dans les colonnes de Cameroon Tribune, « le choléra est endémique dans cette aire de santé de Douala. Il surgit régulièrement à la même période, celle de la petite saison des pluies ».
Toutefois, les responsables sanitaires de la ville rassurent de ce que toutes les dispositions ont été prises pour stopper la progression de l’épidémie qui survient au moment où tout le pays est engagé au front contre le coronavirus : « Nous sommes comme face à un serpent à deux têtes qui riposte en même temps contre la Covid-19 et le choléra, et le succès de nos actions passe par une action pluridisciplinaire locale », explique Dr Kevine Laure Nkahere Mbuembue.
Les campagnes de désinfection des domiciles ont été organisées pour assainir les domiciles touchés. C’est le cas au quartier Dibamba, présenté comme l’épicentre du choléra dans le district de santé de Japoma.
De mémoire, entre mai 2018 et janvier 2020, le choléra occasionné 120 décès au Cameroun selon les chiffres du Minsanté. Soit 62 dans la région du Nord où l’on a enregistré 1212 cas, 35 à l’Extrême-Nord (pour 629 cas), 17 au Sud-Ouest (pour 363 malades). Avec un total respectif de 26 et 72 malades notifiés pendant la même période, le Centre et le Littoral ont enregistré chacun 5 morts.