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Cameroun : Eneo explique ses difficultés au sujet des coupures intempestives de l’énergie électrique  

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Les créanciers du concessionnaire du secteur de l’électricité au Cameroun ont du mal à honorer leurs factures, ce qui freine les capacités d’investissement de l’entreprise.

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Les agents d’Eneo

C’est la substance du rapport du mois de juin d’Eneo Cameroun. Le concessionnaire du secteur de l’électricité au Cameroun annonce que ces derniers mois, il a évolué dans « un contexte difficile marqué par des impayés qui s’alourdissent au fil des mois », peut-on lire dans la note rendue publique.

Selon nos informations, 15 % de la production totale du pays, fournie à certains gros consommateurs en 2019, n’a jusqu’ici reçu aucune compensation financière.

L’entreprise fait savoir que la difficile situation financière qu’elle traverse impacte « sérieusement » la dynamique des dépannages, les durées et fréquences d’interruptions, ainsi que le nombre de localités sans électricité, pourraient augmenter. Sa capacité d’investissement est mise à mal du fait des fortes contraintes de trésorerie.

Malgré ces conditions difficiles, Eneo Cameroun se veut rassurant. Des efforts sont faits pour assurer la continuité de service.

L’entreprise est à pied d’œuvre dans la réalisation de certains projets. Parmi ceux-ci, les responsables d’Eneo citent, entre autres, la sécurisation de la ligne la plus critique de Yaoundé (Emana, Messassi, Olembé et environs) par le remplacement complet des poteaux bois par des poteaux en béton. Mais également, l’accélération du programme de remplacement de 1500 poteaux critiques ciblés dans le cadre de la maintenance à Yaoundé. Ou encore l’extension du réseau et nettoyage au Bulldozer des lignes dans les régions de l’Ouest, Sanaga Océan et Yaoundé.

D’autre part, même si les coupures d’électricité ont fortement repris ces derniers jours dans plusieurs localités de la ville de Yaoundé, le concessionnaire rapporte que contrairement aux années antérieures, la durée et la fréquence des coupures sont en baisse dans cette zone, de même qu’à Douala.

Ce résultat est le fruit des travaux de remplacement des poteaux abimés par des poteaux en béton et métalliques. Ou encore grâce au renforcement des câbles sur les principaux tronçons des lignes électriques, dont le coût d’investissement est estimé à de plus de 2 milliards FCFA. 

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À titre d’exemple, comparées à 2018, les interruptions dues aux câbles défectueux ont diminué de 49 % à Douala et Yaoundé. Le taux global de transformateurs cramés a réduit de 27 %. Ce qui traduit une baisse du nombre de localités sans électricité.

Malheureusement, les interruptions sont toujours beaucoup plus fréquentes en zones rurales et durent plus longtemps. Pour répondre à ce défi, Eneo dit attendre l’approbation des pouvoirs publics pour l’exploitation des forêts de l’Ouest. « C’est la principale porte de sortie de la crise actuelle de rareté des poteaux bois ».


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