Dans son récent rapport publié à la fin du mois de mai 2019, le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) indique que les besoins humanitaires ont fortement accru au premier trimestre de 2019 au Cameroun.
Le Cameroun compte 263 000 personnes déplacées dans la région de l’Extrême-Nord et abrite 278 884 réfugiés de la République centrafricaine dans la région de l’Est, au cours des quatre premiers mois de l’année 2019 constate l’organisme.
« Outre les conséquences de la crise du bassin du lac Tchad dans la région de l’Extrême-Nord, plus de 1,3 million de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la persistance des violences », affirme l’Unoca.
Toujours en avril 2019, indique l’Unoca, plus de 530 000 personnes ont été déplacées dans les deux régions anglophones du Cameroun et dans les régions du Littoral et de l’Ouest, et 35 858 personnes ont cherché asile au Nigéria.
« Les fermetures d’écoles, les nombreux enlèvements d’élèves et d’enseignants, les restrictions à la liberté de circulation et les cas de violence sexuelle et fondée sur le genre ont contribué à instaurer un climat de peur et d’intimidation. Ce qui a eu des répercussions préjudiciables à l’économie locale et à l’accès aux services sociaux de base et augmenté considérablement les risques en matière de protection », déplore Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale.
Dans la prospective, l’organisme onusien prévoit que le nombre de personnes qui auront besoin d’une aide humanitaire au Cameroun en 2019 s’élèvera à environ 4,3 millions, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2018.