Le directeur général d’Eneo Cameroon justifie la recrudescence des coupures d’énergie électrique par les tensions de la trésorerie et l’indisponibilité des poteaux bois.
Dans un entretien récemment publié sur le site d’Eneo Cameroon, l’entreprise en charge de la commercialisation d’électricité au Cameroun a interrogé le nouveau directeur de la structure sur les coupures récurrentes d’électricité.
« On note ces dernières semaines une recrudescence des coupures répétées et plus ou moins prolongées. Que se passe-t-il ? Quand va-t-on observer un retour complet à la normale ? », a demandé Eneo Cameroon au DG nouvellement nommé.
Justifications du DG
« Plusieurs raisons sont à l’origine de cette conjoncture pour laquelle nous exprimons tous nos regrets à nos clients. D’abord, il y a la situation financière dégradée de l’entreprise. Le secteur de l’électricité en général connaît une crise aigüe de liquidités. Pour Eneo, il s’agit de sérieuses tensions de trésorerie, dues à d’énormes impayés, qui nous empêchent d’honorer tous nos engagements vis-à-vis de nos fournisseurs. La conséquence la plus visible se traduit par les difficultés rencontrées dans l’approvisionnement quotidien en fuel de nos centrales thermiques, entrainant des délestages sporadiques dommageables pour notre clientèle, et plus globalement pour l’économie du pays ».
Selon le chef d’entreprise, les tensions de la trésorerie se sauraient être le seul handicap car à cela se greffe la rareté des poteaux bois nécessaires dans le cadre du dépannage.
En effet, cette situation s’explique par la crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sources de matière première d’Eneo. Néanmoins, le DG se veut optimiste : « Eneo a saisi les pouvoirs publics, à travers le ministère en charge des Forêts, qui a donné son accord de principe pour l’exploitation durable de certaines réserves d’eucalyptus à l’Ouest », rassure Eric Mansuy.
Selon nos confrères d’Investir au Cameroun, le successeur de Jean-Paul Nana Kontchou porte à la connaissance du public qu’en attendant la réponse du gouvernement aux doléances posées, Eneo procède à la stratégie de « mix-poteaux » ; laquelle consiste à « réintroduire les poteaux en béton et métalliques aux côtés des poteaux bois », indiquent-ils.